Georges Montorgueil a beaucoup écrit sur le thème parisien et nous avons déjà présenté quelques uns de ses ouvrages dans ce blog : Les minutes parisiennes, La vie des boulevards Madeleine-Bastille, Paris, ses eaux, ses fontaines, Les parisiennes d’à présent, Croquis parisiens. Les plaisirs du dimanche. A travers les rues, La vie à Montmartre .
Dans son ouvrage, La Parisienne peinte par elle-même, il dresse une série de portraits de femmes dans la société parisienne de la fin du XIXe siècle. » La Parisienne est de partout, mais elle ne devient qu’à Paris, la Parisienne. Elle est alors la Parisienne dans toutes les classes et dans toutes les conditions. L’exotisme de l’étrangère aussi bien que la paysannerie de la nourrice se transposent dans cette atmosphère, et témoignent de l’emprise de la radieuse cité sur l’atavisme le plus têtu «
En vingt silhouettes empruntées à l’échiquier social : La grande Dame, La Ménagère, La Jeune fille à marier, La dévote, La Nourrice, L’Institutrice, La Domestique, La Petite Bonne Duval, la petite Blanchisseuse, Le Trottin, La Demoiselle de magasin, Le Mannequin, le Modèle, L’Elève du Conservatoire, l’Acteuse, La Demi-Mondaine, La Fille, La Bouquetière, La Bicycliste, La Perverse, Georges Montorgueil esquisse le portrait de ces femmes qui pour la plupart venues d’ailleurs, ont su capter les couleurs et le parfum de Paris.
Nous avons aussi dans ce blog déjà présenté les fines illustrations d’Henry Somm dans Les Cousettes. Après avoir étudié à l’école municipale de dessin de Rouen, il s’installe à Paris au cours des années 1860. En 1873 et 1876, il publie de nombreuses gravures dans la revue, Paris à l’eau-forte. En 1878 et 1889, chez Durand-Ruel, il participe aux exposition des Impressionnistes. Ses dessins seront publiés dans Le Chat noir, La charge, La Cravache, La Chronique parisienne, High Life, Frou-Frou, Le Rire…Dans la parisienne peinte par elle même, ses illustrations ont un charme délicieux.
C’est le libraire Léon Conquet (1848-1897) qui rassemble les deux artistes pour cet ouvrage en tirage limité (150 exemplaires sur Hollande).
Léon Conquet commence par travailler chez son cousin, le libraire Pierre-Jean Rouquette et à partir de 1870 chez un autre cousin libraire Antoine Garrousse dont il prit la succession en 1874. Il fut volontaire lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
A partir de 1880, il s’installe au 5, de la rue Drouot. Au XIXe siècle, il est le premier libraire à se lancer dans l’édition de luxe. Rapidement, il s’impose comme le chef de file de la librairie nouvelle. Après Rouquette, il sera le libraire de la Société des « Amis des livres » présidée par Eugène Paillet. Il a réalisé plus de 80 éditions.
Sa collection personnelle sera dispersée aux enchères à l’Hôtel Drouot du 28 au 30 mars 1898.
Nous avons déjà eu l’occasion de présenter dans ce blog quelques uns de ses ouvrages : Les demi-cabots de Georges d’Esparbès, Georges Montorgueil, André Ibels et Maurice Lefèvre, L’année parisienne d’Henriot, La canne de Monsieur Michelet de Jules Claretie, Les cousettes et Les dimanches parisiens de Louis Morin.
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MONTORGUEIL (Georges). La Parisienne peinte par elle-même. Paris, Conquet, 1897. Un volume in-8 (26 cm x 17,5 cm), 199 pp.
Illustrations de Henry Somm. 21 pointes sèches hors texte et 41 compositions in-texte.
Un des cent cinquante exemplaires numérotés sur papier de Hollande, paraphé par l’éditeur.
Broché sous couverture rempliée. Deux rabats légèrement fendus.
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