Auguste LEPERE. Un bois, une gravure et quelques livres.

 

Aujourd’hui un objet un peu particulier, un délicat bois d’Auguste Lepère. Il est peu fréquent de « croiser » des bois. Généralement, ils sont détruits après l’impression des ouvrages aux tirages très limités.

En le retournant, j’ai découvert quelques mots  » Bal au point du jour Voyage Fortifications « 

J’ai alors pensé que pour Paris-Libris, au Grand-Palais en avril prochain, ce serait résolument une année Huysmans car nous y présenterons deux ouvrages uniques : Le Quartier Notre-Dame et Trois Eglises. Le bois complèterait cette présentation puisqu’il semblait avoir illustré un texte d’Huysmans peu connu : Autour des fortifications. Ce texte, tiré à part, est un extrait de la Revue illustrée parue en janvier 1886 dans laquelle Huysmans avait publié deux articles illustrés de quinze bois d’Auguste Lepère.

Parmi ces quinze illustrations, deux présentaient des scènes de bal au Point du Jour mais ce n’étaient pas celles de notre bois.

Auguste Lepère (1849-1918) a illustré d’autres ouvrages de Joris-Karl Huysmans : La Bièvre, Les Gobelins, Saint Séverin (1901) et A rebours (1903). Il y avait donc une proximité étroite entre les deux artistes.

Peut-être notre bois faisait-il partie d’une illustration non retenue ? Mais nous avons poursuivi nos recherches car Lepère gravait pour les réalisations, en tirage très limité, de sociétés de bibliophiles particulièrement actives à son époque. Ainsi, Auguste Lepère a illustré d’autres ouvrages parisiens comme Paris au hasard de Georges Montorgueil (1895), Les dimanches parisiens de Louis Morin (1898) et Paysages et coins de rue de Jean Richepin (1900) mais aucune illustration ne correspond à notre bois. L’hypothèse d’un bois non utilisé est probablement la plus vraisemblable si l’on s’en tient aux mentions portées à son verso.

Auguste Lepère est un parisien qui adore sa ville et en révèle splendidement les aspects, la physionomie, à ceux qui croyaient la mieux connaître. Virtuose du bois d’illustrations, il s’est progressivement tourné vers l’eau-forte.

Pour le découvrir, outre le bois que nous venons d’évoquer, nous vous proposons aussi une eau-forte » Abreuvoir au Pont de Sully », ainsi que deux ouvrages présentant son oeuvre.

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Un bois gravé signé A.Lepère. Au verso mention manuscrite « Bal au point du jour Voyage Fortifications ». 16 cm x 8 cm x 2 cm.

Vendu.

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LEPERE (Auguste). Eau-forte encadrée. Abreuvoir au Pont de Sully. 1892. Hauteur 14 cm. Largeur 23 cm. Signé au crayon A.Lepère. Mention manuscrite 30 Ex.

En amont du pont de Sully, des cavaliers baignent leurs chevaux; en plein soleil, des flâneurs les observent tandis que l’un d’eux tire son chien pour le forcer à entrer dans l’eau; derrière, une barque occupée par deux hommes pêchant à la ligne; sous l’arche du pont, une péniche amarrée au quai et à l’arrière, vue de l’estacade de l’Ile Saint-Louis; sur le pont un omnibus, une tapissière et deux voitures chargées passent….

Si vous êtes intéressé par cette vue parisienne, écrivez nous à : contact@paris-libris.com

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ROGER-MARX (Claude). Auguste Lepère (1849-1918). Paris, Gazette des Beaux-Arts, 1919. Une plaquette in-8 (28,5 cm x 20 cm)n 16 pp.

Illustrations in et hors-texte. Deux gravures d’Auguste Lepère : La Montagne Sainte Geneviève, Le quartier des Gobelins. Deux reproductions de dessins : Route de Saint-Gilles (Vendée), Porte Castel-Vecchio à Vérone.

Broché, quelques rousseurs.

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SAUNIER (Charles). A.Lepère. 1849-1918. Paris, Le Garrec, 1931. Un volume in-4 (32 cm x 23 cm), 284 pp.

Illustré de nombreuses reproductions.

Un des 500 exemplaires numérotés sur velin pur fil Lafuma.

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