Pour l’Exposition universelle de 1900, Albert Robida imagine une attraction extraordinaire, reconstituer en bord de Seine, le Vieux Paris. Un chroniqueur du Figaro, Arthur Heulhard en sera le promoteur mettant les fonds à disposition via une Société du Vieux Paris et Albert Robida assurera la conception architecturale d’ensemble, la conception décorative des mobiliers, costumes et accessoires, la maîtrise du chantier ainsi que la promotion commerciale à travers de nombreux articles de presse illustrés et des produits dérivés.
Le Vieux Paris sera une attraction privée autofinancée située dans l’Enceinte de l’Exposition universelle. Le visiteur devra payer un droit d’entrée de 50 centimes à 2 francs selon les jours et les heures.
Sur une étroite bande de 30 mètres sur 260 mètres dont les deux tiers sont gagnés sur la Seine, c’est une reconstitution des monuments disparus de Paris de différentes époques. Les visiteurs pénètrent au Moyen-Age, par la porte Saint-Michel à hauteur du Pont de l’Alma, pour en ressortir au XVIIIème siècle, par la passerelle de Billy, face au Palais des Armées de Terre et de Mer. C’est une petite ville avec ses gardes, ses musiciens, ses chanteurs de rues, jongleurs…mais ce n’est pas qu’un musée.
Pour découvrir l’Exposition universelle de 1900 et le Vieux Paris d’Albert Robida, vous pouvez consulter Histoire-de-Paris, Exposition universelle de 1900 .
Plus de soixante boutiques attendent les visiteurs dont une librairie à l’enseigne des Trois Ecritoires où l’on trouve des séries de cartes postales des monuments et personnages du Vieux Paris.
Il y a aussi la boutique du Grand Coq dite Maison de Théophraste Renaudot où se trouve la Gazette de Paris dont les quatorze numéros vont paraître tous les quinze jours pendant la durée de l’Exposition.
Pour réaliser cet ouvrage, Albert Robida s’entoure des grands écrivains de son époque, Jules Verne, Henri Lavedan, Edmond Haraucourt, Jules Claretie, François Coppée, Emile Bergerat, Pierre Loti, Jean Aicard, A.Silvestre, Anatole France, Jean Richepin, Gabriel Hanotaux, Maurice Barrès et rédige ainsi une double histoire : celle de Paris à travers les siècles et celle des lettres (romaine, caroline, mérovingienne, gothique) à travers une calligraphie adaptée.
Il décide que chaque feuille sera unique et fait fabriquer 14 papiers différents filigranés à la forme, contenant chiffes de lin et végétaux, papier maïs, pigmenté brun, vert, parchemin fin, bleu, sang de Marat et celui versé de la Révolution.
Imprimée d’encres de différentes couleurs assorties au papier et illustrée à la plume pour la calligraphie, gravée sur bois pour la suite accompagnant les débuts de l’imprimerie, chaque feuille est envoyée tous les 15 jours pliée en deux à son souscripteur.
Une chemise vieillie et entoilée en jute beige effrangée, légèrement tâchée puis collée sur un cartonnage, estampillée à froid, cachetée à la cire rouge et aux armes de la Ville de Paris sur le 1er plat, était à la disposition des souscripteurs pour enserrer le tout.
N°1. Numéro Gallo-romain 15 avril 1900. L’origine de Paris. Jules Verne. Les arènes de Lutèce. Henri Lavedan. Lutèce. Edmond Haraucourt/N°2. Numéro mérovingien 1er mai 1900. Facétie mérovingienne. Jules Claretie. Paris capitale. Jules Verne. Le Soufflet. Henri de Bornier. La chanson de Dagobert. Adolphe Brisson/N°3. Numéro carolingien. Le fils des armures. François Coppée. Paris en 887. Auguste Dorchain. Portrait de Charlemagne. Eginhard/N°4. Le siècle de Saint-Louis. Le chêne de Saint Louis. Emile Bergerat. Vitrail Les Croisés. José-Maria de Heredia. Au pays des Croisés. Pierre Loti. La légende de la Sainte-Chapelle/N°5. XIVème siècle. L’affaire de la Tour de Nesle. Scandales princiers. Etudes et dessins originaux par A.Robida/N°6. Jeanne d’Arc. La passion de Jeanne. Jules Lemaitre. La bergère de Domremy. Jean Aicard. La délivrance d’Orléans Joseph Fabre. La captivité et le supplice de Jeanne. François Coppée/N°7. Rabelais. Armand Silvestre. La maison de Rabelais. Anatole France. Ballade. Jean Richepin. La parisienne sous François Ier. Henri Lavedan/N°8. Henri IV & d’Aubigné. Emile Faguet. Le vert-galant. Sergines. Le siège de Paris. Georges d’Esparbès. Au tombeau de Gabrielle. Jules Claretie/N°9. Théophraste Renaudot. Adolphe Brisson. La parisienne au temps de Louis XIII. Henry Lavedan. Le cardinal de Richelieu. Gustave Larroumet. Paris en 1614. Gabriel Hanotaux/N°10. La jeunesse de Molière. Ferdinand Brunetière. Molièrolatrie. Emile Bergerat. La jeunesse de Louis XIV. Emile Faguet. Louis XIV vengé par Molière. Albert Vandal/N°11. Un souper sous la Régence. Henri Lavedan. La Charge fleurie. Georges d’Esparbès. Les protégés de la Pompadour. Jules Claretie. Le Vocabulaire de Madame du Barry. Sergines/N°12. Le Jeton de la Reine. Séverine. Plaisirs de Reine. L.de Fourcaud. A Versailles. Gustave Larroumet. La Ménagerie. les Trois Fontaines. Victor Marguerite. Roman d’Amour. Adolphe Brisson/N°13. Physionomie de Marat. Anatole France. Les femmes de la Révolution. Henry Fouquier. Les Hommes de la Révolution. Jules Lemaitre. Victorien Sardou. Emile Bergerat/N°14. Bonaparte amoureux. Paul Deschanel. Critique de Joséphine. Gustave Larroumet. Défense de Joséphine. Emile Faguet. Un professeur d’énergie. Maurice Barrès. L’oiseau de France. Edmond Haraucourt.
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Gazette du vieux Paris, rédigée par une société d’écrivains des annales politiques et littéraires. Paris, se vend à l’enseigne des Trois-Ecritoires, au Vieux Paris, rue des Vieilles Ecoles, sd (1900). Un portefeuille (32 cm x 23 cm).
Complet des quatorze livraisons (chaque livraison comprend quatre pages sur un feuillet double). Chaque publication est consacrée à une période historique déterminée et évolue chronologiquement de la période gallo-romaine à Napoléon.
Chaque parution est composée sur un papier différent avec des couleurs, des encres et une typographie particulière.
Sous portefeuille recouvert d’une toile de jute aux armes et cachet en cire de la ville de Paris. Portefeuille défraîchi (sans les lacets de fermeture) et parfait état des quatorze livraisons.
Vendu.
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