MASSON (Frédéric). L’impératrice Marie-Louise.

 

Après la reine Marie-Antoinette dont nous avons déjà évoqué l’histoire, nous vous présentons aujourd’hui un livre sur sa petite nièce Marie-Louise d’Autriche. Le destin de l’impératrice sera moins tragique que celui de sa grand-tante mais l’Histoire de France réserve des sorts malheureux aux archiduchesses d’Autriche.

Marie-Louise (1791-1847) est la fille aînée de François Ier d’Autriche. Pour sceller le traité de Schönbrunn entre la France et l’Autriche après la défaite de Wagram en 1809, elle est donnée en mariage à Napoléon Ier. Elevée dans la haine contre les français qui infligent de sévères défaites à son pays, elle devient néanmoins le moyen de pacifier les relations entre la France et l’Autriche.

Le 2 mai 1810, Napoléon épouse l’archiduchesse d’Autriche Marie-Louise dans le Salon carré du Louvre. Le roi de Rome, l’héritier tant attendu naît le 20 mars 1811.

Napoléon abdique le 6 avril 1814 et part pour l’île d’Elbe mais Marie-Louise ne suivra pas l’empereur en exil et rentre à Vienne avec son fils. Les puissances alliés lui accordent le duché de Parme une fois la guerre terminée.

Marie-Louise ne s’intéresse pas vraiment à la politique de son duché, c’est Neipperg qui deviendra son mari qui dirige jusqu’à sa disparition en 1829, le gouvernement placé sous la tutelle de Vienne. Le duc de Reichstadt meurt en 1832.

Marie-Louise se marie une troisième fois en 1834 avec le comte de Bombelles qui à son tour prend en charge le gouvernement du duché de Parme.

La duchesse de Parme ex-impératrice des français disparaît le 9 décembre 1847. Elle a été particulièrement appréciée par les Parmesans pendant les trente années de son règne. Ils l’appelaient la « bonne duchesse ».

Cet ouvrage rédigé par Frédéric Masson, retrace son histoire  française, qui fut brève mais qui ne tourna pas à la tragédie comme celle que connut Marie-Antoinette quarante ans plus tôt.

Frédéric Masson (1847-1923) est un historien français, spécialiste des études napoléoniennes.

Il commence sa carrière comme bibliothécaire au ministère des Affaires étrangères puis à partir de 1894, il se consacre aux études napoléoniennes dont il fut à son époque, le spécialiste incontesté. Proche des membres de la famille impériale, il fut le secrétaire de Jérôme Napoléon. Elu à l’Académie française en 1903, il en devient le secrétaire perpétuel en 1919. A sa mort, il lègue à l’Institut de France, l’ensemble de ses collections qui sont conservées à la fondation Dosne-Thiers.

Sa bibliographie est particulièrement riche sur la période du premier Empire et les personnages de cette époque.

Son ouvrage sur l’impératrice Marie-Louise est fort bien documenté et comprend 52 belles planches gravées et tirées par Manzi, Joyant & Cie.

La table des matières de l’ouvrage permet de rapidement fixer la vie de l’archiduchesse  puis de l’Impératrice Marie-Louise sur le territoire français. I. L’archiduchesse. La Cour de Vienne. De Vienne à Compiègne. Les cérémonies du Mariage. II. La Maison de l’Impératrice. III. La lune de miel. L’existence de Marie-Louise (1811-1813). La Cour, les voyages et les fêtes. IV. La fin du rêve. L’entrevue de Dresde (9 mai-18 décembre 1812). LA Régence (19 décembre 1812-15 avril 1813). Bénéfice du mariage autrichien (15 avril-9 novembre 1813). La chute de l’Empire (3 novembre 1813-7 avril 1814). La Séparation (7 avril 1814…)

La riche iconographie de l’ouvrage nous plonge dans les fastes de l’époque : L’impératrice Marie-Louise (fac-simile de la miniature originale d’Isabey), Groupe de miniatures (Impératrice Maria-Ludovica, Marie-Caroline d’Autriche, reine des Deux-Siciles, Ferdinand III, grand-duc de Wurtzbourg, Marie-Thérèse de Bourbon-Sicile, impératrice, François II, empereur d’Allemagne, L’archiduchesse Marie-Clémentine, L’archiduc Ferdinand, François II, L’archiduc Charles), La reine Marie-Caroline des Deux-Siciles, née Habsbourg-Lorraine, soeur de Marie-Antoinette, grand-mère de Marie-Louise, L’impératrice Marie-Thérèse, née Bourbon-Sicile, deuxième femme de l’empereur François, mère de Marie-Louise, Groupe de miniatures et de médaillons (L’Impératrice Marie-Louise, L’impératrice Marie-Louise, L’Impératrice Marie-Louise, L’impératrice Marie-Louise, L’impératrice Marie-Louise en habit de chasse, à son arrivée à Compiègne, L’impératrice Marie-Louise), Entrée du prince de Neuchâtel à Vienne, Demande solennelle à S.M.l’impératrice d’Autriche, Cérémonie du Mariage dans l’église des Capucins , à Vienne, Banquet solennel dans la grande salle du Palais à Vienne, Adieux de Marie-Louise à sa famille, Cérémonie de la Remise à Braunau, Médailles gravées par les élèves de l’Ecole des Arts et Métiers de Châlons, à l’occasion du passage de l’Impératrice, l’Auguste Alliance. – Allégorie sur le Mariage de Marie-Louise et de Napoléon, Arrivée de Marie-Louise à Compiègne, Fac-simile de la première page du mémoire de la Corbeille de Mariage de l’Impératrice, Entrée de LL.LL.II. et RR. aux Tuileries le jour de leur mariage, Cortège de LL.MM.II. et RR. se rendant à la chapelle par la grande galerie du Louvre, Mariage de LL.MM.II. et RR. au Salon Carré du Louvre, Mariage de LLMM.II. et RR. au Salon Carré du Louvre, Fac-simile de l’acte de Mariage religieux, L’Impératrice Marie-Louise, Groupe supérieur de l’Ecran ou Psyché, faisant partie de la Toilette offerte à l’Impératrice Marie-Louise, par la Ville de Paris, à l’occasion de son Mariage, Projet dessiné par P.-P.Prud’hon pour la Psyché offerte à l’Impératrice Marie-Louise par la Ville de Paris, à l’occasion de son Mariage, Napoléon et Marie-Louise visitent l’Escadre mouillée dans l’Escaut devant Anvers, Le  » Friedland », lancé devant LL.MM.II. et RR. dans le port d’Anvers, 2 mai 1810, La princesse Pauline de Schwartzenberg, victime de l’incendie du 1er juillet 1810, L’Impératrice Marie-Louise, L’Impératrice Marie-Louise, L’Impératrice Marie-Louise faisant le portrait de l’Empereur, Une jeune fille tenant une colombe sur son sein, madame la duchesse de Montebello, dame d’Honneur de l’Impératrice Marie-Louise, L’impératrice en visite chez sa dame d’honneur, la duchesse de Montebello. le baron Corvisart, premier médecin , est debout près du secrétaire, Le Baptême du roi de Rome, juin 1811, Les Amours dévideurs, Maquette de la frise décorative du vase de Noces, exécuté à Sèvres à l’occasion du Mariage de LL.MM.II. et RR., L’impératrice Maria-Ludovica, troisième femme de l’empereur François, L’archiduchesse Léopoldine, plus tard impératrice du Brésil, soeur de Marie-Louise-L’archiduchesse Marie-Clémentine, plus tard princesse de Salerne, soeur de Marie-Louise, L’archiduc Charles, oncle de Marie-Louise. – L’archiduc Ferdinand, plus tard l’empereur Ferdinand Ier, frère de Marie-Louise, Marie-Louise, Impératrice et Reine, Ecritoire de Napoléon, L’Impératrice Marie-Louise, Marie-Louise, Impératrice et Reine, Promenade à Saint-Cloud. – Départ du pavillon d’Italie, L’Impératrice Marie-Louise, Projet de secrétaire à exécuter à l’occasion de la naissance du Roi de Rome, avec les portraits des membres de la Famille impériale, Marie-Louise, Impératrice-Reine et Régente, Port creusé dans le roc de Cherbourg, Marie-Louise, Impératrice-Reine et Régente, Les Amours fileurs.

Un ouvrage en édition originale, au tirage limité (1000 exemplaire), un texte bien documenté, des planches parfaitement tirées, s’associent à une exceptionnelle reliure signée Durvand qui fut un des meilleurs relieurs de son époque et à ce titre récompensé d’une médaille d’argent lors de l’Exposition universelle de 1900.

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MASSON (Frédéric). L’Impératrice Marie-Louise. Paris, Goupil & cie, Manzi, Joyant & cie, 1902. Un volume in-4 (32,5 cm x 25 cm), 426 pp.

52 planches hors texte en sepia ou en noir sous serpentes légendées dont le beau portrait frontispice en couleurs de l’Impératrice d’après une miniature d’Isabey.

Edition originale. Un des mille exemplaires numérotés sur papier à la main des Manufactures Blanchet frères & Kléber.

Plein maroquin rouge richement orné. Plats aux armes, dos au chiffre de Marie-Louise. Tranches dorées. Filets dorés sur les coupes, larges dentelles intérieures. Reliure signée Durvand. Couverture et dos conservés.

Bel exemplaire dans une reliure magnifiquement décorée.

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