NOLHAC (Pierre de). La Reine Marie-Antoinette.

 

Aujourd’hui un magnifique ouvrage sur Marie-Antoinette. La reine que nous avons déjà évoqué ici, Essais historiques sur la vie de la reine Marie-Antoinette, par le biais de pamphlets qui ternirent sans relâche sa réputation, est aujourd’hui racontée près d’un siècle après sa disparition par un conservateur du Musée de Versailles, historien réputé devenu académicien, Pierre de Nolhac.

Pierre_de_NOLHAC__1859-1936_Pierre de Nolhac (1859-1936) soutient en 1892 une thèse sur Pétrarque et l’Humanisme. Après un séjour à l’Ecole française de Rome, il obtient en 1886 un poste à la Bibliothèque nationale d’attaché au département des manuscrits et devient maître de conférence à l’Ecole des Hautes études. Il entre comme attaché de conservation  au musée de Versailles en 1887 et il est nommé conservateur en titre en 1892.  Il y resta jusqu’en 1920 avant de prendre la direction du musée Jacquemart André. A Versailles, il réorganise le musée historique de la France inauguré par Louis-Philippe en 1837 et rend au château son aspect d’autrefois en commençant à reconstituer ses collections. Il joue également un rôle important dans les préparatifs de la signature du traité de Versailles qui eut lieu dans le château en 1919. Tout en transformant Versailles, Pierre de Nolhac en étudie le passé. Parallèlement à ses activités de conservateur, il enseigne à l’Ecole du Louvre et laisse une oeuvre importante consacrée à l’histoire et particulièrement à l’humanisme de la Renaissance, à Marie-Antoinette et à Versailles. Il est élu à l’Académie française le 15 juin 1922.

ma8ma 11Plein de sympathie pour son modèle même s’il ne dissimule aucun de ses défauts, Pierre de Nolhac décline en quatre chapitres la vie de la Reine : le règne de Marie-Antoinette, La Cour et les Fêtes, l’Intimité de Marie-Antoinette, Le Petit Trianon. L’auteur présente au début de l’ouvrage l’effritement progressif de la popularité de la Reine, et le détachement du peuple envers la monarchie. Il décrit aussi les fêtes de la cour, la peinture de la vie intime de Marie-Antoinette, à Versailles et à Trianon. A ces relations de la vie de cour se mêlent des considérations d’histoire générale et des croquis alertes des principaux personnages du temps.

Plutôt que de raconter une histoire déjà connue, les illustrations, au nombre de 29, donnent un aperçu des portraits de la reine, de la vie brillante de l’époque et des personnalités que Marie-Antoinette fréquentait : Marie-Antoinette d’Autriche, reine de France et de Navarre, fac-similé de l’estampe au lavis de couleurs de F.Janinet; L’Impératrice-Reine, à sa fille, d’après le dessin de Louise Massard, Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, d’après ma10ma9un portrait contemporain (Musée de Versailles); A.-R.-J.Turgot, contrôleur général des Finances, d’après le portrait peint au pastel par J.-N.Ducroix, appartenant à M.le marquis Turgot; Yolande-Gabrielle-Martine de Polastron, duchesse de Polignac, d’après le portrait peint par madame Vigée-Lebrun, appartenant à S.A.R.le grand duc de Saxe-Weimar; Charles-Alexandre de Calonne, contrôleur général des Finances, d’après le portrait peint par madame Vigée-Lebrun,  (Galerie Royale de Stockholm), gravé par de Bréa, La Reine Marie-Antoinette, Madame Royale et le Dauphin dans les jardins de Trianon, d’après le portrait peint par A.U.Wertmüller; Ludovicus decimus sextus Francorum rex, d’après le portrait peint par Du Plessis, La tribune de la Reine au sacre de Louis XVI à Reims, le 11 juin 1775, d’après le dessin de J.-M.Moreau le jeune, appartenant à MM.Delaroche-Vernet; Le festin royal à l’Hôtel de ville de Paris, le 23 janvier 1782, d’après le dessin de J.-M.Moreau le jeune, appartenant à MM.Delaroche-Vernet, Le bal masqué donné à l’Hôtel de ville de Paris, le 23 janvier 1782, d’après le dessin de J.-M.Moreau le jeune, appartenant à MM.Delaroche-Vernet; Expérience aérostatique faite à Versailles, le 19 septembre 1783 en présence de Leurs ma26ma25Majestés, d’après une gravure anonyme; Madame Elisabeth, soeur du Roi, d’après le dessin de L.-S.Boizot, gravé par Marie-Louise Adélaïde Boizot; La Reine annonçant à madame de Bellegarde des juges et la liberté de son mari en mai 1777, d’après le dessin de Desfossés, gravé par A.-J.Duclos; A la Reine, d’après le dessin de J.-M.Moreau le jeune, gravé par Lemire; Hommage des Arts, d’après le dessin de C.-H.Cochin, gravé par A.-M.Prévost; Charles-Philippe de France, comte d’Artois, d’après un portrait contemporain (Musée de Versailles); Louis-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, duchesse d’Orléans, d’après le portrait peint par madame Vigée-Lebrun (Musée de Versailles); ma13Marie-ma12Christine, archiduchesse d’Autriche, duchesse de Saxe-Teschen, gouvernante générale des Pays-Bas, d’après le portrait peint par Roslin, gravé par Bartolozzi ; Marie-Antoinette, reine de France, et ses enfants (1787), d’après le portrait peint par madame Vigée-Lebrun (Musée de Versailles); Le petit Trianon, d’après une photographie; Les jardins de Versailles, entrée du Tapis-Vert en 1775, d’après le tableau peint par Hubert-Robert (Musée de Versailles); Première vue du château de Trianon, d’après le dessin du chevalier de Lespinasse, gravé par Née; Deuxième vue de Trianon, prise du jardin anglais, d’après le dessin du chevalier de Lespinasse, gravé par Masquelier; L’Escalier du petit Trianon, d’après une photographie; La Tour de Marlborough au hameau de Trianon, d’après une photographie; La Maison de la Reine au hameau de Trianon, d’après une photographie; Marie-Antoinette en « belle fermière », d’après le dessin de Césarine F., gravé par Ruotte.

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NOLHAC (Pierre de). La reine Marie-Antoinette. Paris, Boussod, Valadon et Cie, 1890. Un volume in-4 (32 cm x 25 cm), 189 pp.

ma51 frontispice en couleurs, 28 illustrations en noir et blanc hors texte, 4 en têtes et 4 culs-de-lampe.

Plein maroquin rouge aux armes de Marie-Antoinette sur les plats encadrés d’un triple filets dorés avec quatre fleurs de lys dorées aux coins, larges dentelles dorées intérieures, filets dorés sur les coupes, tranches dorées. Dos à cinq nerfs, caissons ornés de fleurs de lys et de filets dorés. Reliure signée Durvand Thivet.

Bel exemplaire.

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