Aujourd’hui un thème, le music-hall, que nous avons déjà abordé avec un ouvrage de Colette illustré par Laboureur, L’envers du Music-Hall, un auteur, Léon-Paul Fargue que nous avons évoqué avec Au temps de Paris, L’Ile Saint-Louis, et un éditeur, Les Bibliophiles du Palais dont la qualité des éditions n’échappe à personne et que vous retrouverez avec Puissances de Paris de Jules Romains et Cité, Nef de Paris d’André Suarès. Il nous reste à présenter le graveur des illustrations, Luc-Albert Moreau.
Luc-Albert Moreau (1882-1948) est un peintre, graveur et illustrateur. Après des études des langues orientales, il entre en 1905 à l’académie Julian et se forme aussi à La Palette. Il se lie d’amitié avec André Dunoyer de Segonzac et Jean-Louis Boussingault. Il participe à la première guerre mondiale où il est grièvement blessé. Pendant cette période, il exécute de nombreux dessins. Après la guerre, il se consacre à la lithographie et sera l’illustrateur de nombreux ouvrages parmi lesquels L’Amour vénal de Francis Carco, Ouvert de nuit de Paul Morand. Proche des cubistes avec qui il expose au début de sa carrière, il évolue vers un style plus classique qui se révélera dans ses lithographies du monde souterrain de la vie parisienne.
Selon Léon Paul Fargue, le music-hall constitue » Le spectacle le plus réussi, le plus accompli, le mieux venu, celui qui clôt le plus confortablement la journée rugueuse des mortels…Le music-hall est un jardin, un verger, une clairière. Il a ouvert ses draperies au sport, à la danse, au travail sérieux, aux avant-gardes de la fantaisie. Il est à la fois luxueux et confortable. Il est plage et palais. Mais il ne pardonne pas. Ici pas de trompe-l’oeil, pas de psychologie, pas de casse-tête, et le moins possible de ces mots d’auteur qui ne jouent pas leur peaux, le moins possible de répliques, de raffinements aux gros sabots. Pas de cheveux coupés en quatre. Un divertissement haut en couleurs et taillé à coups de serpe, du moins, en apparence, mais d’une serpe de fin métal….. »
En treize chapitres, Prologue, Little Tich, Le Promenoir, Grock, Entr’acte, Mistinguett, Maurice Chevalier, Bal Tabarin, Les excentriques, La Chanson, Equilibristes et jongleurs, De la noire à la blanche, Barbette, Léon-Paul nous offre un agréable vagabondage sur les scènes parisiennes à la rencontre de lieux et d’artistes dont pour certains, la mémoire a disparu.
La table des lithographies nous plonge dans la richesse de cet univers : Little Tich et Grock, L’Escalier de Mistinguett, La Gommeuse, Les deux Grock, Les Hanley Borchers, Tich au rideau, Tich aux grands pieds, Tich au petit chapeau, Tich à la traîne, Attitudes de Tich, Tich en matelot, La belle Viennoise, Au promenoir, La loge, L’abordage, Grock en clown, Grock au violon, Grock au concertina, Grock au piano, L’ouvreuse, Fargue et l’élégante, Grock à l’archet, Le bar des Folies-Begère, Le pompier de service, Adieu de Grock, Mistinguett écuyère, Mistinguett à Montmartre, » J’ai des touches », La java, La Tour Eiffel, Chevalier et les Girls, Le tour de chant, Au bal Tabarin, Les Girls, Danseuse, Le Grand Ecart, Joé Jackson, Hal Sherman, dansant, Bagessen, Nello cycliste, Dranem, La boutique aux chansons, Mayol, Chanteuse des rues, Edith Piaf, Les phoques, Jeux icariens, Général Lavine, Hal Sherman l’homme mou, Joséphine Baker, Joséphine et Alex, La femme nue, Entrée de Barbette, Barbette au maquillage, L’homme-volant, Sortie de Barbette.
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FARGUE (Léon-Paul). Music-Hall. Paris, Les Bibliophiles du Palais, 1948. Un volume in-4 (34 cm x 26,5 cm), 157 pp.
Menu du dîner des Bibliophiles du Palais. Liste des membres de la Société des Bibliophiles du Palais.
Illustrée de lithographies en noir (56) par Luc-Albert Moreau. Une couverture, un frontispice, 22 hors-texte et 32 in-texte.
Un des deux cents exemplaires numérotés sur vélin d’Arches au nom d’un sociétaire
En feuilles sous emboîtage et étui cartonné. Une très légère fente à l’emboîtage.
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