YOURCENAR (Marguerite). Alexis.

  En publiant en 1929 à 26 ans son premier récit, Marguerite Yourcenar faisait une entrée remarquée dans l’univers des lettres françaises. Ce texte avait été refusé par Gallimard qui sera plus tard son éditeur mais Marguerite Yourcenar le propose alors à une petite maison d’édition le Sans-Pareil qui avait publié les Surréalistes. L’écrivain présente ainsi son sujet :  » L’histoire d’un jeune musicien d’une famille aristocratique et pauvre, luttant contre des penchants supposés anormaux et condamnables, et finissant par quitter sa jeune femme, qu’il aime pourtant, et dont il vient d’avoir un fils pour reprendre une liberté sans laquelle il ne peut vivre ». Ce court récit est une longue […]

Carnet de route d’un combattant de la Première guerre mondiale. VII.

  8 janvier : Vers 6h du matin le bombardement commence et sur un front de 2k500 des milliers et des milliers d’obus vont tout broyer jusqu’à 3h15 heure fixée pour la sortie. Les 155 tirent sans arrêt et le déplacement d’air fait tout trembler dans notre sape. Les Allemands répondent avec assez d’énergie et notre 1ère ligne en voit de dures. A midi nous avons déjà 8 blessés et 1 sous lieutenant du 5ème groupe d’Artillerie est tué à l’observatoire. Vers 3h le bombardement redouble d’intensité, c’est un vrai feu roulant; l’artillerie allemande est véritablement étouffée. A 3h  le tir est allongé et les groupes d’assaut s’élancent. A 17 […]

Carnet de route d’un combattant de la Première guerre mondiale. VI.

Les batailles terrestres de 1917 ont été préparées pour briser les lignes ennemies mais elles ne sont pas décisives ni au plan stratégique ni au plan tactique. C’est le cas notamment sur les Monts de Champagne où le caporal Robert Gruaz raconte la vie des tranchées. 1er juillet : Dans la matinée petit marmitage du P.C pas de casse. Vers 4h un avion survole nos lignes à moins de 40 mètres et malgré une vive fusillade, il s’éloigne sans être atteint. A  5h nous apercevons un Boche sortant d’un tank où déjà depuis plusieurs jours un guetteur devait être installé car nous étions à chaque instant salué par des balles. […]