GOSSET (Léon). Illustrations d’Omer BOUCHERY. Vieux hôtels de Paris. DOYON (René-Louis). Illustrations de Gaston DARDAILLON. La Place des Vosges.

 

La place des Vosges. Eau-forte de Gaston Dardailon.

La place des Vosges. Eau-forte de Gaston Dardaillon.

La construction de la place Royale sur l’emplacement de l’hôtel des Tournelles débute en 1605 et s’achève dès 1612 pour l’organisation du  carrousel des fiançailles de Louis XIII avec Anne d’Autriche.

Ces fêtes magnifiques présentées précédemment, Le camp de la Place Royalle, seront le prélude à de nombreuses réjouissances dans ce lieu qui allait être particulièrement fréquenté pendant plus d’un siècle par la haute aristocratie qui y tenait de brillants salons puis par des écrivains au XIXe siècle comme Victor Hugo et Théophile Gautier et au XXe siècle par Georges Simenon et Colette ou des artistes comme la grande tragédienne Rachel et les comédiens Jean-Claude Brialy ou Annie Girardot.

La place s’organise sur un plan carré de 140 m sur 140 m, bordée de trente six pavillons, immeubles d’habitation composé d’un rez-de-chaussée à arcades, de deux étages en briques rouges à chaînage de pierre calcaire blanche et toits d’ardoise. Les bâtiments sont d’une hauteur uniforme à l’exception du pavillon du roi au centre côté sud et du pavillon de la reine en face au centre côté nord.

Escalier, place des Vosges. Eau-forte de Gaston Dardaillon.

Escalier, place des Vosges. Eau-forte de Gaston Dardaillon.

La place change plusieurs fois de nom à la Révolution pour finalement prendre son nom actuel en l’honneur du département des Vosges, le premier à s’être acquitté de l’impôt.  Elle reprend son nom de place Royale de 1814 à 1830 puis de 1852 à 1870.

Nous ne reviendrons pas sur la riche histoire du lieu que Lucien Lambeau dans son livre, La Place Royale , a habilement conté. Les titres des chapitres de son ouvrage donnent un rapide aperçu du foisonnement d’événements concentrés en cet endroit : La fin de l’hôtel des Tournelles, Le Camp des chevaliers de la gloire, Les duels historiques, La Fronde, La Révolution, L’appartement du marquis de Favras, Le théâtre, Marion Delorme, Les scandales, Les amours, Scènes ridicules et burlesques…

Le bel ordonnancement des hôtels de la place  a souvent inspiré les artistes qui ont fixé  les façades des bâtiments à diveres époques et selon des styles différents.

Aujourd’hui nous vous présentons trois ouvrages édités au XXe siècle sur ce lieu qui a traversé les siècles sans dommage. Ce sera l’occasion de s’attarder quelques instants sur un éditeur oublié qui a publié les premières oeuvres de célèbres écrivains tels Marcel Jouhandeau et André Malraux.

René-Louis Doyon (1885-1966), ouvre sa librairie en 1917 à l’enseigne de La Connaissance, titre qu’il reprit pour la maison d’édition qu’il fonda en 1918 et pour la revue qu’il créa en 1920. Après 1923, cette revue prit le nom de Livrets du Mandarin. Il publia la première nouvelle de Marcel Jouhandeau (Mademoiselle Zéline, 1924) et les premiers textes d’André Malraux. Robert Denoël racheta son fond en 1937. Il est l’auteur de quatre romans, d’études sur Isabelle Eberhardt (1923), Barbey d’Aurevilly (1934) et Jehan Rictus (1943), d’une édition critique du Port-Royal de Sainte Beuve (1926-1932), d’un livre de souvenirs Mémoires d’homme souvenirs irréguliers d’un écrivain qui ne l’est pas moins (1953) et d’un amusant ouvrage essai, Eloge du maquereau . Sa maison d’édition était installée 2, impasse Guéménée derrière la place des Vosges ce qui l’a sans doute incité à écrire sur ce lieu.

Hôtel Carnavalet. La cour des quatre saisons, de Jean Goujon.

La place des Vosges vue de la maison de Victor Hugo.

Nous avons déjà croisé dans les pages de ce blog, Léon Gosset, l’écrivain spécialiste de Barbey d’Aurevilly, Omer Bouchery  le délicat illustrateur de nombreux livres et le libraire éditeur Emile Raoust pour Sanctuaires du Moyen-Age à Paris ou avec les illustrations de Paul Parent, Vieux hôpitaux parisiens.

Dans cette série parisienne, ils publient Vieux hôtels de Paris où l’on trouve la présentation de la place des Vosges et de quelques hôtels  dans son immédiate proximité comme l’hôtel de Sully, l’hôtel Carnavalet et l’Hôtel Lamoignon.

Place des Vosges, Eau-forte de Gaston Dardaillon.

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GOSSET (Léon). Vieux hôtels de Paris. Paris, chez Henri Colas, Lille, chez Emile Raoust, 1945. Un volume in-4 (29 cm x 23,5 cm), 150 pp.

Vingt-quatre eaux-fortes d’Omer Bouchery (onze hors-texte, treize-in texte), 18 bois originaux dont un sur la couverture, une vignette de titre et 16 lettrines.

Un des 300 exemplaires sur vélin à la forme des Papeteries Montgolfier avec le tirage définitif en noir, signé par l’illustrateur. Joint une sanguine (place Vendôme) signée d’Omer Bouchery.

En feuilles sous couverture illustrée, emboîtage et coffret d’éditeur. Un mors emboîtage, fendu sur 3 cm, sans manque.

Edition originale.

Bel exemplaire.

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DOYON (René-Louis). La Place des Vosges. Paris, 1958. Un volume in-4 (34,5 cm x 26 cm).

20 eaux-fortes de Gaston Dardaillon.

Avec un envoi du graveur sous l’eau-forte frontispice en couleurs.

Un des cent cinquante exemplaires numérotés sur rives.

En feuilles sous couverture rempliée, emboîtage et étui.

Bel exemplaire.

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DOYON (René-Louis). La Place des Vosges. Histoire, évocations et considérations cavalières. Paris, La Connaissance, 1952. Un volume in-8 (19,5 cm x 14,5 cm), 132 pp.

Illustrations (planches photographiques) in et hors-texte et quatre dessins de G.Dardaillon.

Un des 20 exemplaire sur Hollande van Gelder y Zonen au filigrane « La Connaissance ». Ce tirage comprend une suite des dessins de Gaston Dardaillon.

Broché sous couverture rempliée. Très légère trace d’insolation à la couverture.

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