Louis Guimbaud (1869-1957) est un homme de lettres, linguiste et spécialiste de Victor Hugo. C’est peut-être cette connaissance approfondie de l’oeuvre d’Hugo et en particulier des » Misérables » qui le pousse à s’intéresser aux églises des villages parisiens. En effet, le célèbre roman se déroule à Paris principalement de 1815 à 1818 puis de 1823 à 1833 et ses personnages au gré des épisodes, se déploient dans la ville et ses faubourgs.
Georges Gobô (Georges Gobeau) (1876-1958) est un peintre, illustrateur, lithographe et graveur. Il expose ses eaux-fortes et ses lithographies à la Galerie Georges Petit en 1916 et 1926 et ses dessins et peintures chez Bernheim jeune en 1919 puis chez Durand-Ruel en 1925. Il voyage à l’étranger mais c’est en France qu’il trouve ses sources d’inspiration artistique entre la Bretagne et l’Anjou. Sur des thèmes parisiens outre les églises villageoises de Paris, il illustre « le Mont dans la ville » (La Montagne Sainte-Geneviève) d’Henri Focillon qui parut en 1928.
Aujourd’hui, enserrées dans la ville, les églises que l’auteur qualifie de villageoises, sont devenues urbaines. Saint-Germain de Charonne, Saint-Denis de La Chapelle, Saint-Jean-Saint-François, Saint-Pierre de Montmartre, Sainte-Marguerite, Saint-Laurent des Champs, Saint-Médard, L’Abbaye de Saint-Martin des Champs, Saint-Julien-le Pauvre, Saint-Pierre de Chaillot, Saint-Nicolas des Champs, Saint-Nicolas du Chardonnet trônaient autrefois au coeur d’un village rattaché à Paris en 1860 ou d’un quartier parisien qui lui aussi s’organisait en village sous l’Ancien Régime.
Louis Guimbaud nous propose une visite de ces lieux parfois méconnus car souvent cachés à la vue des passants pressés. Longues et riches histoires de ces églises, aux passés modestes ou prestigieux, dévoilées au long de ces pages parfaitement illustrées par les lithographies de Georges Gobô. C’est l’occasion de découvrir l’architecture de ces monuments, leurs anecdotes connues ou inconnues, leurs environnements bucoliques parfois, la vie des paroissiens au cours des siècles passés au travers d’une Institution qui a profondément marquée le paysage parisien.
L’intérêt de cet ouvrage est renforcé par la présence d’une reliure en maroquin signée par Devauchelle (1915-1993) relieur-doreur et historien de la reliure réputé.
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GUIMBAUD (Louis). Eglises villageoises de Paris. Paris, Les Eclectiques du Livre, 1934. Un volume in 4 (30 cm x 24 cm), 209-(7) pp
36 Lithographies originales de Georges Gobô (1 frontispice et 35 illustrations in-texte).
Un des cent soixante-dix exemplaires numérotés sur papier d’Arches.
1/2 maroquin rouge à coins. Dos à cinq nerfs. Tête dorée. Reliure signée (Devauchelle).
Bel exemplaire.
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Un autre exemplaire de cet ouvrage avec une reliure de Marot-Rodde est désormais disponible : Eglises villageoises de Paris .
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