Saint-Germain des prés est devenu un quartier mythique de notre histoire parisienne. Il se délimite par les quais de Seine au nord, la rue du Four au sud, la rue des Saints Pères à l’ouest et la rue de Seine et la rue Mazarine à l’est. Les artistes et les écrivains s’y croisaient à son âge d’or entre 1945 et 1950. A l’époque, le jazz et l’existentialisme contribuaient à créer le mythe. Avant 1940, Léon-Paul Fargue puis Léo Larguier qui habitait le quartier en décrivaient l’atmosphère particulière. Et si nous remontant dans le temps, un ouvrage de la collection Histoire générale de Paris. Topographie historique du vieux Paris présente l’évolution de tout le quartier jusqu’au XIXe siècle, Région du bourg Saint-Germain.
Si nous avons déjà eu l’occasion de présenter Léo Larguier avec Les Ilots glorieux et insalubres de Paris et Marchés et foires de Paris, cela n’a pas encore été le cas de l’illustrateur de l’ouvrage,
André Hambourg (1909-1999) peintre, lithographe, dessinateur, il est nommé peintre officiel de la Marine en 1952. En 1927, il entre aux Beaux-arts. Dès 1929, il participe à de nombreux salons parisiens. Au début de son activité, il reproduit des toiles des grands maîtres, peint des natures mortes et les rues de Paris. En 1933, il part en Algérie, se rend aussi au Maroc où il réalise de nombreux portraits et paysages. Il rejoint la Résistance en 1942 et sera à Alger au moment de la libération de la ville (novembre 1942) où il est rédacteur à Combattant 43, hebdomadaire de l’Armée française). Il effectue des missions à bord de navires de combat et y réalise des reportages illustrés. Nommé correspondant de guerre en janvier 1945, il rejoint la 1ère Armée en Alsace. Il participe à la libération de Karlsruhe et au camp de concentration de Vaihingen. Il découvre la Normandie au début des années 50 qui fera l’objet de nombreuses toiles. En parallèle, il travaille pour la marine nationale et représente la vie et les activités de l’équipage du Richelieu. Plusieurs compagnies maritimes font appel à lui pour décorer leurs paquebots. A la fin des années 50, il découvre Venise qui sera pour lui un inépuisable sujet d’inspiration. Plus tard au début des années 70, ce sera la découverte de l’Afrique noire et de New York qui lui offriront de nouveaux sujets.
L’édition originale de Saint-Germain des Prés mon village paraît en 1938, c’est ce même texte que Léo Larguier confie à l’illustrateur André Hambourg pour en faire un élégant ouvrage aux vives couleurs bien dans la tonalité de l’atmosphère joyeuse de l’époque.
L’auteur nous invite à déambuler sur les quais de la Seine, le long du fleuve ou dans les arrières cours des vieilles maisons. Il ravive le souvenir des artistes oubliés, des personnages pittoresques, des découvertes d’objets rares, des cafés accueillants et puis il y a les poètes et les artistes dont l’âme flotte encore sur les lieux, Nerval, Corot, Racine ou Delacroix…qui font de l’endroit un conservatoire culturel dont les richesses sont infinies.
Dans sa promenade au long des rues, Léo Larguier nous dépose la mémoire de toutes ces ombres. Chaque page offre des découvertes de la petite à la grande Histoire dont ce quartier est si riche et puis il y a les rencontres avec de multiples personnages qui reflètent, pour chacun d’entre eux, Paris à leur façon.
Sur Paris-Libris, vous pouvez trouver d’autres ouvrages sur Saint Germain des Prés, c’est ici et de Léo Larguier, c’est ici.
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LARGUIER (Léo). Saint Germain des Prés. Paris, Compagnie des bibliophiles du livre d’art et de l’Amérique latine, 1958. Un volume in-4 (34 cm x 26,5 cm), 185 pp.
Lithographies originales de André Hambourg.
16 hors-texte en couleurs et 20 in-texte à la plume rehaussés de lavis, reproduits en lithographies.
Un des cent cinquante exemplaires numérotés sur vélin de Rives. Exemplaire nominatif.
En feuille sous couverture illustrée, emboîtage (légers frottements) et étui (gansé).
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