Je dois l’avouer, la rédaction de ce blog est chronophage mais quitte à élargir le temps consacré aux activités de Paris-Libris, je ne renonce pas au rythme de parution de ces pages. Vous êtes de plus en plus nombreux à vous connecter en France comme à l’étranger en des lieux où je ne soupçonnais pas la présence de lecteurs intéressés par le thème parisien…Cette situation me réjouit et m’oblige tout à la fois. Jusqu’à la mi-juillet, je conserverai le rythme annoncé de parutions pour vous faire découvrir de nouveaux livres. Après sonneront les vacances pour le blog mais le site Paris-Libris reste en activité pendant toute la période estivale.
Aujourd’hui faute de temps je n’ai pas trouvé d’informations précises sur l’illustrateur de cet ouvrage » Ambiances populaires de Paris ». Pierre Lagache a disparu des radars habituels de mes sources documentaires.
Il me reste simplement à présenter ses planches d’un Paris disparu qui fixent une vie populaire évanouie qui a retenu l’attention de Pierre Mac Orlan qui connaissait la Capitale comme sa poche et que nous avons déjà évoqué pour d’autres ouvrages parisiens : Les nuits aux bouges, Paris vu par André Kertesz, Montmartre.
Au rythme des balades dans un Paris au décor disparu, nous déambulons dans ces lieux que le cinéma français des années 30 a capté en noir et blanc sur la pellicule.
Il en ressort une atmosphère émouvante et particulière que Pierre Lagache restitue à merveille sur ses vingt-deux eaux fortes : Pré Saint-Gervais, Porte de Clignancourt, Porte de Saint-Ouen, Canal de la Villette, Gare du Nord, Buttes Chaumont, Belleville (Rue des Envierges), Porte de Pantin, Boulevard de la Villette, Boulevard de Clichy, cour du Commerce, Montmartre (Rue de Steinkerque), Place Clichy, Passage Saint-Denis, Rue Mouffetard, Rue Visconti (Vieille Cour), Rue de Venise, Le Bistrot, Passage du Maure, Parc des Princes, Fête à la Bastille, Quatorze-Juillet.
Dans sa préface Pierre Mac Orlan exprime finement comme à son habitude, le propos du graveur en fixant ces espaces désormais disparus pour la majorité d’entre eux : » En prenant, une à une, les images gravées par Lagache, Paris offre des références de choix : celles de la solitude souvent désespérée, celle de ses grands fêtes foraines qui semblent toujours un peu révolutionnaires. Toutes les petites anecdotes populaires que cette vision inspire se nouent comme les chaînons d’une farandole. l’espoir n’a jamais cessé d’habiter l’intérieur des façades grises de ces maisons étayées de béquilles, de ces vieux wagons munis d’un tuyau de cheminée qui sont encore en certains endroits les villas de la » Zone ». Cet espoir, c’est la sagesse des rues de paris, des maisons de paris, c’est l’équilibre entre le ciel, le pavé de bois et les toits des maisons…. »
Chaque eau-forte dispose d’un texte présentant les lieux et restituant l’atmosphère particulière de l’endroit. Si au coeur de Paris les bâtiments gravés existent toujours, les marges de la Capitale se sont depuis couvertes de constructions.
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LAGACHE (Pierre). Ambiances populaires de Paris. Préface de Pierre Mac Orlan. Aux dépens de l’artiste pour quelques bibliophiles, 1944. Un volume grand in-4 (33 cm x 25,5 cm).
Vingt-deux eaux-fortes originales de l’auteur.
Un des 25 exemplaires numérotés sur Vélin de Lana et signé par l’auteur.
En feuilles avec couverture rempliée sous emboîtage cartonné et étui de l’éditeur. Légers frottements.
Bon exemplaire de cet ouvrage au tirage très limité (cent exemplaires).
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