Il n’est pas certain que le nom d’André Salmon évoque beaucoup de souvenirs dans nos cerveaux contemporains et pourtant cet écrivain a fréquenté les artistes les plus célèbres de son temps qui eux sont passé à la postérité tandis que lui-même retenait de moins en moins l’attention. Nous l’avons déjà croisé dans ce blog pour un ouvrage illustré par Maurice de Vlaminck, Rive gauche. Aujourd’hui nous allons présenter des ouvrages de sa période montmartroise. Mais auparavant, revenons sur la vie d’André Salmon qui nous fait traverser le monde artistique du début du 20eme siècle. André Salmon (1881-1969) est un poète romancier, critique d’art, journaliste et mémorialiste proche de Paul […]
Avec cet ouvrage, nous plongeons dans l’univers de la danse à Paris à la fin du XIXe siècle. Les bals publics du second Empire ayant disparu, une nouvelle école de danse surgissait dans les établissements montmartrois et s’ouvrait alors l’ère de la Goulue, de Grille-d’Egout et de leurs émules. « La Goulue, petite rose, poupine et bien en point, elle dardait, hors du corsage sombre largement décolleté, ses épaules nacrées et sa tête mutine plantée de cheveux d’or, dont la lourde torsade, roulée très haut, prenait des aspects de cimier…A peine en train, ses joues s’animent comme des pêches mûres ; ses cheveux fous voltigent en « fils de la vierge » […]
Le rédacteur de la préface de l’édition originale de Panam (1922) cerne parfaitement le propos de l’auteur à l’époque « Francis Carco est le romancier (provisoirement) des apâches. Il ne les juge pas, ne les condamne pas, ne les approuve pas et ne philosophie jamais sur leur cas ; il les met en scène. Et, sans chercher en eux la conscience et le remords, le bien et le mal, il les fait voir qu’ils sont. Ils ne lui fournissent pas un prétexte pour exposer des théories sociales, comme à Eugène Sue, les héros des Mystères de Paris ou à Zola les personnages de l’Assommoir; Ils sont pour Francis Carco ce qu’est […]