CASSOU (Jean). Illustrations et commentaires de Philippe LEVANTAL. Adieu aux Halles. DEKOBRA (Maurice). Illustrations de Ch.GIR. Les Halles.

 

Les Halles, marché de vente en gros de produits alimentaires frais ont longtemps été situées au coeur de Paris dans le 1er arrondissement. Ce vaste marché s’y tenait jusqu’au début des années 70 et a été remplacé depuis par un espace vert, un centre commercial souterrain et par une gare, noeud central des transports collectifs en région parisienne.

Les Halles installées dans ces lieux depuis le XIIe siècle allaient progressivement se déployer dans toutes les rues environnantes y compris sur l’espace du cimetière des Innocents, fermé en 1780, qui est aménagé après cette fermeture, en marché aux fleurs, fruits et légumes.

Au début du XIXe siècle, les problèmes d’hygiène et de sécurité commencent à devenir criants et l’on s’interroge sur l’approvisionnement de la capitale. Ces interrogations se poursuivent jusqu’à la présentation du projet de Baltard en 1854 qui projette d’édifier douze pavillons couverts de vitrage avec des parois en verre et des colonnettes en fonte. Les pavillons sont regroupés en deux groupes de chaque côté d’une rue centrale à ciel ouvert. Dix pavillons sont construits entre 1852 et 1870, les deux derniers pavillons sont édifiés en 1936.

En 1969, le transfert du marché vers Rungis s’opère. En 1971 commence la démolition des pavillons. L’univers des Halles disparaît du centre de Paris.

Les aménagements ultérieurs de l’espace laissé vacant, ne rencontrent pas l’assentiment des parisiens jusqu’aux travaux récents avec l’édification de la Canopée qui remodèle des lieux.

Jusqu’au début des années 70, les Halles façonnent tout un quartier dédié aux commerces de bouche. Les destructions des pavillons Baltard provoquèrent de nombreuses polémiques et bien des artistes croquèrent cet univers avant qu’il ne disparaisse.

En quelques livres nous allons découvrir le lieu et l’atmosphère particulière qui en faisait le charme.

Avec les ouvrages de Léon Biollay et de l’abbé Valentin Dufour nous plongeons dans l’histoire de l’endroit et avec Maurice Dekobra et les illustrations de Charles Gir dans « Les Halles » et Jean Cassou et les illustrations de Philippe Levantal dans « Adieu aux Halles », nous découvrons l’esprit du lieu.

Maurice Dekobra (Ernest-Maurice Tessier 1885-1973) romancier, journaliste. Il voyage très jeune à l’étranger et commence à écrire pour des journaux. Il participe à la première guerre mondiale comme officier interprète des troupes britanniques et américaines. Il publie ses premiers livres dès la fin du conflit. En 1925 son ouvrage le plus connu « La Madone des sleepings » rencontre un succès considérable. Il est l’écrivain le plus lu de l’entre deux-guerre. Grand voyageur, ses romans et ses récits de voyage fourmillent de renseignements sur les différents pays visités.

Il émigre aux Etats Unis en 1940. De retour en France après la guerre, il se consacre aux romans policiers.

Charles Gir (Charles Félix Girard 1883-1941), peintre, sculpteur, affichiste et caricaturiste. Très en vogue pendant la Belle Epoque, il commence par se faire connaître grâce à des affiches de théâtre. Il illustre aussi des ouvrages dont le Chantecler de Rostand. Il travaille à l’illustration de nombreux périodiques dont l’Assiette au beurre.

L’association d’un auteur et d’un caricaturiste de talent nous permet de découvrir l’univers des Halles et le grouillement de son activité dans  » Les Halles » . Il n’est pas alors question de leur disparition qui viendra plus tard et suscitera bien des nostalgies. Dans une veine réaliste, Dekobra et Gir nous offrent de truculents portraits des personnages qui fréquentent les lieux.

Avec « Adieu aux Halles », Jean Cassou dont nous avons déjà présenté un ouvrage : Rhapsodie parisienne, évoque brièvement l’histoire des lieux et présente les dessins de Philippe Levantal (1934- ) artiste peintre, dessinateur, graveur, aquarelliste, il est aussi critique d’art et journaliste. Il a dessiné nuit et jour à l’encre de chine les dernières heures des Halles.

Ces scènes prises sur le vif et qu’il assortit de commentaires pour en garder la mémoire, sont le témoignage d’un univers disparu qu’il va fixer pour en garder le souvenir : I. La promenade de Vénus, II. Les camions de l’Assistance publique, III. La viande sous le pavillon, IV. Baltard pastiché, V. Pavillon 6 : Fruits et légumes, VI. Trois heures du matin sous le pavillon 7, VII. Le dernier marché aux fleurs, VIII. Au café de la pointe Saint Eustache, IX. La rue Berger déserte, X. Tombée du jour rue Rambuteau, XI. De chez Minart, XII. Rue Montorgueil, XIII.Haussmann rue du Louvre, XIV. La grande tulipe de fer, XV. A « la Marée », rue Pirouette, XVI. Le square des Innocents, XVII. Moutons écorchés en plein vent, XVIII. Rue Pierre-Lescot, XIX. Les deux clochers de Saint Leu, XX. Avril aux halles, XXI. Le parvis de Saint Eustache, XXII.  » Du fer, du fer, rien que du fer ! », XXIII. Les camions des bouchers, XXIV. Encore un peu de vie sous le pavillon 4, XXV. Dimanche de juin rue Berger, XXVI. Le Royal-Mondétour, XXVII Pavillon 11 : Le salon de la Jeune sculpture, XXVIII. Rue Coquillière, XXIX. Le marché de la rue Montorgueil, XXX. L’Empire Bar, XXXI. Les grands quartiers de boeuf, XXXII. Forêt de filigranes, XXXIII. L’immense page de fer.

Et pour remonter le temps au delà des Halles de Baltard, Léon Biollay raconte l’histoire des lieux et l’abbé Valentin Dufour évoque le cimetière des Innocents et sa célèbre fresque de la dance macabre.

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DEKOBRA (Maurice). Les Halles. Paris, André Delpeuch, 1924. Un volume in-4 (30 cm x 24 cm), non paginé.

Illustrations de Ch.Gir. 33 planches hors texte dont 4 rehaussées en couleurs.

Un des vingt exemplaires d’artiste non numérotés et identifiés à la justification du tirage.

Broché sous couverture rempliée illustrée.

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CASSOU (Jean). Adieu aux Halles. Paris, Galerie de Nevers, 1975. Un volume in-plano (53,5 cm x 40 cm).

23 dessins et commentaires de Philippe Levantal.

Un des 925 exemplaires numérotés sur vélin de Lana.

En feuilles sous portefeuille en toile beige.

Bel exemplaire.

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BIOLLAY (Léon). Les anciennes Halles de Paris. Paris, 1877. Extrait du tome III des Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile de France (pages 293 à 355). Une plaquette in-8 (23,5 cm x 16 cm), 67 pp.

Broché. La page de couverture en mauvais état, intérieur très frais.

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DUFOUR (Abbé Valentin). La dance macabre des SS.Innocents de Paris d’après l’édition de 1484 précédée d’une étude sur le cimetière, le charnier et la fresque peinte en 1425. Paris, Librairies Léon Willem, Paul Daffis, 1874. Un volume in-12 (17 cm x 11,5 cm), 116-37 (La Dance Macabre composé par Maistre Jehan Gerson 1425)-XII (Table générale des matières) pp.

Un des 325 exemplaires numérotés sur papier vergé des Vosges.

Broché. Couverture tachée. Bon état intérieur.

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