CARRA (Jean-Louis). Mémoires sur la Bastille. BEFFROY de REIGNY (Louis-Abel). Précis exact de la prise de la Bastille. CARACCIOLI (Louis-Antoine). La Capitale délivrée par elle-même.

 

Construite sous le règne de Charles V, la Bastille défendait la porte Saint-Antoine et le rempart oriental de Paris.

Prison d’Etat sous Louis XI, entrepôt d’armes sous François Ier, garde meuble du trésor royal sous Henri IV, haut lieu de la Fronde quand la Grande Mademoiselle fait tirer les canons sur les troupes royales pour sauver Condé, la Bastille devient définitivement prison d’Etat sous le cardinal de Richelieu. Avec les lettres de cachet, le roi ordonne des emprisonnements sans jugement. La Bastille reste néanmoins une prison confortable pour les personnes de qualité.

carra 3Les émeutiers venus principalement du faubourg Saint Antoine tout proche, prennent d’assaut le 14 juillet 1789 la vieille forteresse que Louis XVI avait songé à démolir. Ils libèrent sept prisonniers, s’emparent du gouverneur qui sera décapité peu après en place de Grève. C’est le début de la Révolution.  Symbole du pouvoir royal absolu, la Bastille sera intégralement démolie.

Trois auteurs plus ou moins proches du pouvoir révolutionnaire évoque les événements survenus dans la vieille forteresse.

Jean-Louis Carra recense tous les prisonniers qui connurent les murs de cette prison quant à Louis Abel Beffroy de Reigny et Louis Antoine Caraccioli, ils relatent les événements annonciateur de la Révolution.

Jean-Louis Carra (1742-1793) a commencé par être secrétaire du marquis d’Argenson puis il voyage dans toute l’Europe et mène une vie d’aventurier, emprisonné pour dettes en Russie, il retourne en France en 1776. En 1784, il entre à la Bibliothèque du roi. Sous la Révolution il écrit dans les Annales patriotiques et littéraires et est particulièrement actif au club des Jacobins. Il est l’un des promoteurs de l’attaque des Tuileries le 10 août 1792. Elu député à la Convention Nationale, il est proscrit à la suite des événements du 31 mai 1793 puis condamné à mort le 30 octobre par le tribunal révolutionnaire de Paris.

Louis-Abel Beffroy de Reigny (1757-1811) condisciple de Robespierre et de Camille Desmoulin au Collège Louis le Grand, journaliste, poète, auteur de pièces de théâtre à succès fait paraître entre 1785 et 1791 un journal mensuel sous différents titres : Les Lunes du cousin Jacques, le Courrier des planètes et les Nouvelles lunes du cousin Jacques, contenant des récits, satires, chansons, poèmes, billets d’humeur.

Louis-Antoine Caraccioli (1719-1813) après une formation oratorienne, il voyage en Italie puis en Allemagne et en Pologne où il devient gouverneur des enfants du prince Rzewuski. De retour à Paris, il fréquente les salons où il raconte avec esprit ses voyages. Il écrit de nombreux ouvrages littéraires, historiques, politiques et théologiques.

_____________________

carra 1carra 2CARRA (J.-L.). Mémoires historiques et authentiques sur la Bastille, Dans une Suite de près de trois cens Emprisonnemens, détaillés & constatés par des Pièces, Notes, Lettres, Rapports, Procès-verbaux, trouvés dans cette Forteresse, & rangés par époques depuis 1475 jusqu’à nos jours, &c. Avec une planche format in-4, représentant la Bastille au moment de sa prise. A Londres et se trouve à Paris, chez Buisson, 1789. 3 volumes in-8 ( 21,5 cm x 13,5 cm), xvj-431-428-416 pp.

Une planche : Siège de la Bastille le 14 juillet 1789. Prise en deux heures et demi de temps par les Bourgeois de Paris et leurs braves Gardes Françaises.

1/2 basane havane (Reliure d’époque).  Dos orné de fleurons dorés. Pièces de titre. Tranches jaunes.

Exemplaire bien complet de sa gravure et en bon état.

Pour acheter c’est ici .

Pour consulter nos bibliographies c’est .

__________

beffroy de reigny 1BEFFROY DE REIGNY (Louis-Abel). Précis exact de la prise de la Bastille, rédigé sous les yeux des principaux acteurs qui ont joué un rôle dans cette beffroy de reigny 2expédition, & lu le même jour à l’hôtel de ville. S.l (Paris, beffroy de reigny 3s.n (Baudoin impr.), 1789. Suivi de CARACCIOLI (Louis-Antoine). La Capitale délivrée par elle même. Paris, Maradan, 1789. Une plaquette in-12 (19,5 cm x 13 cm), 10 pp et 15 pp.

Bradel moderne de papier marbré, dos lisse.

Bon exemplaire.

Vendu .

Pour consulter nos bibliographies c’est .

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*