Carnavalet, réouverture.

Carnavalet après des années de travaux de rénovation vient de réouvrir. En attendant de visiter les nouvelles installations, c’est l’occasion d’évoquer son histoire avec trois ouvrages.

 

Les travaux de restauration et d’agrandissement de l’hôtel Carnavalet, acheté par la Ville de Paris en 1866 en vue d’y installer le Musée historique de la Capitale et la Bibliothèque publique de la Ville de Paris ne furent entrepris qu’en 1874. Ils furent achevés en 1890. Ce projet comprenait l’achèvement du bâtiment, où fut incorporée la façade de l’ancien hôtel de la corporation des drapiers. Il impliquait aussi l’établissement sur le nouvel alignement de la rue des Francs-Bourgeois, d’une galerie au rez-de-chaussée, et au premier étage, et d’une porte monumentale érigée à l’aide des matériaux de l’ancienne grille de la Préfecture de Police.

L’incendie de l’Hôtel de Ville, en 1871, avait fait disparaître la Bibliothèque de la Ville de Paris. Elle fut reconstituée par des donations et par les achats irréguliers de la Municipalité. Mais bientôt, l’hôtel Carnavalet devint insuffisant pour abriter et mettre en valeur les collections du Musée et les ouvrages de la Bibliothèque historique.

Le Conseil municipal fait alors transférer la Bibliothèque dans l’ancien hôtel Lepeletier de Saint-Fargeau et consacre toutes les salles de l’hôtel Carnavalet au Musée historique de la Ville de Paris. L’Hôtel Lepeletier de Saint-Fargeau, pris en location, fut relié au Musée Carnavalet par une galerie passant au-dessus du lycée de filles Victor Hugo. La ville acquiert l’hôtel le 14 décembre 1897.

Les nouveaux locaux seront inaugurés en présence du Président de la République, Félix Faure le 23 juin 1898.

Comme pour toutes ses grandes manifestations, la ville de Paris fait éditer un ouvrage. Ce dernier rappelle les circonstances de la création du musée et de la bibliothèque et reproduit les discours prononcés à l’occasion de l’inauguration par le président du Conseil municipal et par le préfet de la Seine.

Nous trouvons la longue histoire de Carnavalet avant l’installation du musée dans deux ouvrages rédigés l’un par J.-M.Verdot, l’autre par Paul Lacombe qui passa des heures de recherche dans la bibliothèque.

En août 1846, Monsieur Verdot, chef de l’institution qui occupe, depuis 1829, l’Hôtel de Carnavalet, est devenu à son tour propriétaire de cette maison. Dans une Notice historique est retracée l’histoire de ce bâtiment de sa construction au XVIe siècle jusqu’à l’installation de l’institution dans ses murs au XIXe siècle. Cette notice aborde aussi l’histoire de l’évolution de ce quartier du Marais depuis le Moyen Age.

En 1890, dans une courte plaquette reprenant un article publié dans les « Annales littéraires » de la Société des Bibliophiles contemporains, Paul Lacombe nous propose une visite à l’hôtel Carnavalet. Il ne s’agit pas uniquement d’une visite du musée mais aussi de la bibliothèque. Cette dernière était installée à l’époque dans l’hôtel de la marquise de Sévigné avant son déménagement de l’autre côté de la rue dans l’Hôtel de Lamoignon.

Paul Lacombe retrace l’histoire de l’Hôtel Carnavalet, de sa célèbre occupante, la marquise de Sévigné, puis de ses propriétaires successifs jusqu’à son achat  par la ville de Paris en 1866. Initialement le lieu devait être consacré uniquement à un musée. L’incendie de la bibliothèque de l’Hôtel de Ville pendant les événements de la Commune fut un désastre. Jules Cousin qui avait offert sa propre collection de six mille volumes et autant d’estampes comme premier fond, s’installe à Carnavalet et reconstitue une bibliothèque parisienne avec des dons et des acquisitions raisonnées. Les livres parisiens voisinent avec les souvenirs historiques du musée.

En 1890, la bibliothèque occupe deux étages sur la rue de Sévigné. Elle contient quatre-vingt mille volumes et soixante-dix mille estampes. Paul Lacombe s’attarde un peu sur le classement de cette dernière. Il conclut son propos en mentionnant quelques exemplaires rares dans une rapide description.

L’exemplaire que nous proposons contient une longue annotation manuscrite signée de Paul Lacombe : « Cet article a été publiée dans les « Annales littéraires » de la Société des Bibliophiles contemporains en 1890. Les Annales ont été tirées à 260 exemplaires dont 32 ont été détruits, de rote qu’il n’en subsiste que 228. J’ai pu, au moyen de défets, constituer 5 ex.de mon article. Ces 5 exemplaires ont été ainsi répartis : N°1. Pour moi-même, n°2. Bibliothèque Carnavalet, n°3. F.Bournon, n°4. A.Rey. Ce n°5 est offert à l’ami Maurice Tourneux, un bibliographe émérite à qui je suis heureux de rendre hommage et d’offrir un témoignage de cordiale sympathie… » Maurice Tourneux (1849-1917) a écrit notamment une importante bibliographie de l’histoire de Paris pendant la Révolution française (Imprimerie Nationale, 1890-1913), Sur le site vous trouverez deux de ses ouvrages : Paris au XVIIIe siècle. Les promenades à la mode , Dubois de Saint Gelais. Histoire journalière de Paris (1716-1717). Introduction et notes de Maurice Tourneux .

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Les Fêtes de la Municipalité de Paris. Inauguration du Musée Historique de la Ville de Paris et de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (Hôtel Carnavalet et Hôtel Lepeletier de Saint-Fargeau. 23 Juin 1898. Paris, Imprimé à l’école municipale Estienne, 1899. Un volume in-4 (33 cm x 25,5 cm), 28-4 (liste de MM.les Membres du Conseil Municipal de Paris) pp.

2 photographies (Façade de l’Hôtel Lepeletier de Saint-Fargeau et Façade de l’Hôtel Carnavalet).

1/2 reliure. Titre, filets et fleurons dorés.

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VERDOT (J.-M.). L’Hôtel de Carnavalet. Paris, Aubry, 1975. Un volume (20 cm x 13,5 cm), XI-91 pp.

Demi-maroquin rouge. Dos  à cins nerfs, titre doré, tête dorée.

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LACOMBE (Paul). Une visite à l’Hôtel Carnavalet . Paris, extrait des Annales littéraires, 1890. Une plaquette (26 cm x 17,5 cm), 45-61 pp.

Un long envoi mansucrit signé à Maurice Tourneux détaillant les circonstances de la publication de cet article et donnant l’indication des destinataires des cinq exemplaires numérotés spécialement constitués par Paul Lacombe.

½ maroquin, titre doré au dos. Très légers frottements.

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