BONNARDOT (Alfred). Le mirouer du bibliophile parisien.

 

Aujourd’hui un conte pour bibliophile rédigé par Alfred Bonnardot (1808-1884). Historien de Paris, bibliophile, essayiste, collectionneur, il a écrit sur les livres en général et Paris en particulier. Sa contribution aux études historiques parisiennes a été reconnue et en hommage à ses travaux, son nom est gravé sur la façade du Musée Carnavalet, rue des Francs-Bourgeois.

En rédigeant son livre, le mirouer du bibliophile parisien, Alfred Bonnardot  a sûrement en mémoire les dispersions révolutionnaires des bibliothèques religieuses ou aristocratiques qui provoqueront l’émergence de réseaux de bibliophiles pour conserver ces ouvrages. C’est en 1834, que Charles Nodier lance le Bulletin du bibliophile. Jusqu’à sa disparition, Alfred Bonnardot rassemble une collection de livres, d’estampes et de tableaux qui sera vendue aux enchères entre 1886 et 1888.

Il se reconnaît dans ce personnage du bibliophile avec sa quête perpétuelle de l’ouvrage tentant de rassembler ce qui a été éparpillé au cours des siècles pour former sa bibliothèque au prix de quelques angoisses inévitables. Nous sommes en pleine période de la bibliophilie qui va devenir triomphante dans la bourgeoisie. Le bibliophile recherche les critères d’exception, la rareté ou l’originalité de l’édition, la qualité de la reliure…autant d’éléments qui font la caractéristique d’un livre et la fierté légitime de son propriétaire provisoire…quand il consent à présenter ses éditions précieuses.

Dans le Mirouer du Bibliophile parisien, deux bibliophiles parisiens devisent sur les livres, leur recherche, leur achat, leur inquiétude, leur déception et leur joie.

Prenons la table des matières pour évoquer le déroulement du conte, I. Le message du Bibliophile, II. Suit un curieux dialogue, III. Fin du dialogue, IV. Le clerc de notaire, V. L’hostel Silvestre, VI. Un bibliophile novice, VII. L’échange. – Le sanctuaire, VIII. Le propriétaire d’un livre unique, IX. Grand émoi de Jehan Vechel, X. Mariage dû au Manuel de Brunet et n’allons pas plus loin en racontant l’histoire qui se termine bien.

Citons quelques titres rares qui défilent au long des pages, une Entrée d’Henri II à Paris de 1549, Le Parangon des femmes astucieuses de Rabelais de 1512, Un Rabelais princeps, Les Faulses Joyes du ménage de 1520 etc…

Et en guise de conclusion transcrivons les quelques phrases d’introduction rédigée par Alfred Bonnardot : « S’ensuit le portrait d’un bouquiniste tracé par un amateur de bouquins. Ce caractère n’est pas, dans son ensemble, celui de tel ou tel bibliophile connu : il se compose de traits puisés ça et là par l’auteur, qui a souvent eu occasion d’étudier ses collègues en bibliomanie, et s’est philosophiquement satirisé lui-même, en quelques endroits, pour compléter son esquisse. Cet opuscule est susceptible de divertir un instant les bibliophiles, et les gens du monde qui ne les comprennent pas. « 

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BONNARDOT (Alfred). Le mirouer du bibliophile parisien, où se voyent au vray le naturel, les ruses et les joyeulz esbatements des fureteurs de vieils livres. Imprimé à Paris par Guiraudet et Jouaust, pour M.Bonnardot, Parisien, 1848. Un volume in-12 (16 cm x 11 cm), 93 pages.

Un des 160 exemplaires, numérotés et signés par l’auteur.

Broché sous couverture rempliée. Titre manuscrit sur la couverture. Dos de la couverture fendu et consolidé, quelques légères rousseurs éparses.

Vendu.

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