Le salon du livre rare se tiendra désormais, toujours au Grand-Palais, du 18 au 20 septembre.
Chaque année nous avons l’habitude de vous présenter quelques ouvrages qui y seront exposés. Cette année, nous avions commencé cette présentation en janvier. Dès l’annonce du report du salon, nous avons suspendu nos parutions pour les publier en juin. Avec ces nouvelles dates, nous poursuivrons cette présentation fin août pour être au plus proche du salon. D’ores et déjà nous évoquons quelques-uns des ouvrages qui feront l’objet de pages de blog plus détaillées à la fin de la période estivale.
Les contes parisiens du Second Empire d’Henri Meilhac (1866) sont une des belles réalisations de la Société de bibliophiles, Les Amis du Livre, dont Henri Béraldi était le président.
D’un tirage limité (125 exemplaires sur Hollande), ils sont illustrée de 18 eaux-fortes en noir de Pierre Vidal.
Notre exemplaire, probablement celui de l’illustrateur, contient en plus 7 gravures en deux états non retenues. Toutes les gravures supplémentaires sont annotées. Les plats de la reliure sont illustrés de deux aquarelles originales signées de Pierre Vidal.
Georges Montorgueil avec Paris dansant (1898) nous invite à la fête parisienne.
Le bal officiel, les noces et festins, les bals du 14 juillet, les bas masqués, les bals d’artiste, le bal Bullier… dans le Paris de la Belle Epoque les fêtes sont nombreuses et souvent endiablées.
A la fois politesse et plaisir, la danse s’invite dans tous les milieux. Illustré par A.Willette qui restitue l’atmosphère joyeuse et légère de l’époque, ce Paris dansant nous entraine dans le tourbillon des danses de toutes la société parisienne, de la plus haute à la plus modeste.
Antoine Parménie avec Autour de nos moulin (1922), nous offre des promenades à travers un Montmartre disparu où nous découvrons les lieux emblématiques du vieux village.
Illustré d’une pointe sèche de Steinlen, de vingt eaux-fortes d’Eugène Delatre et de vingt gravures en couleurs d’Eugène Paul qui restituent l’atmosphère particulière des rues pavées et des jardins.
L’ouvrage est relié par Vermorel avec un décor incrusté de moulins rappelant une des principales activités du vieux village de Montmartre qui n’existe plus sur les pentes de la Butte.
En 1926 Franc-Nohain fait paraître son livre Aux quatre coins de Paris où il raconte les lieux emblématiques de la capitale.
Cet ouvrage en tirage limité (100 exemplaires) édité par la Société des Amis des Livres, est illustré par Georges Cheffer.
Tous les dessins à la plume ayant servi à l’illustration de l’ouvrage ont été rassemblé sous une belle reliure en maroquin.
Nous découvrons ainsi le vigoureux trait de l’artiste qui croque les principaux monuments parisiens et des scènes de genre reflet de l’époque d’avant-guerre.
Georges Cain nous promène au long du fleuve avec La Seine du Point du jour au Bercy (1927) illustré par Charles Jouas.
Notre exemplaire, un des trente contenant une double suite des planches en 1er et 2e état, contient aussi trois dessins de Charles Jouas (Le Quai aux fleurs, Le pont Marie, Quai aux fleurs vu du Pont Louis-Philippe). A la suite de l’ouvrage a été relié la plaquette illustrée d’Henri Beraldi, Un illustrateur de Paris Charles Jouas (tirage à 50 exemplaires) ainsi que le Menu illustré du dîner donné le 7 juin 1927 à l’occasion de la sortie du livre.
Une magnifique reliure en maroquin rouge et entièrement ornée d’un décor floral mosaïqué réalisée par Georges Mercier, habille cet ouvrage de la plus belle des manières.
L’ouvrage d’Eugène Dabit, l’hôtel du Nord, est devenu célèbre avec le film (1938) de Marcel Carné et la gouaille d’Arletty.
L’histoire du roman a pour cadre un hôtel pour ouvriers. L’Hôtel du Nord présente une succession de tranches de vie de personnages et d’anecdotes.
Eugène Dabit s’est inspiré de l’histoire familiale. Ses parents sont devenus en 1923 propriétaires de l’Hôtel du Nord, 102 quai de Jemmapes, en bordure du canal Saint Martin. Il y travailla occasionnelle comme garçon de café et portier de nuit.
Notre ouvrage (seconde édition, 1931 avec une préface présentant l’auteur) est sur Japon. L’ouvrage, sobrement relié probablement par Mercher, a appartenu au Président Mitterrand.
En 1932, Georges Foussier acquiert un exemplaire sur Hollande du Château des Brouillards. Le roman de Roland Dorgelès narre les aventures de personnages du Montmartre d’avant la guerre de 1914 quand les lieux, loin du centre de Paris, accueillaient les peintres sans le sou et les marginaux.
L’ouvrage paraît sans illustration et son premier propriétaire décide de faire illustrer ses pages de 72 aquarelles réalisées par Maurice Sevin. Pour parfaire l’ensemble, une sobre reliure art déco conçue par Anita Conti habille le livre. L’ouvrage contient aussi divers documents relatifs à l’auteur et l’illustrateur.
Si vous êtes intéressés par un de ces ouvrages, écrivez nous à : contact@paris-libris.com .
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