C’est la première fois sur le blog de Paris-Libris que nous présentons un manuscrit d’écrivain. Il est toujours émouvant de découvrir un texte tracé à la plume sur des feuilles de papier. Ainsi nous voyons l’imagination se déployer au long des pages avec ses hésitations, ses retours voire ses ratures et corrections avant de rejoindre l’éditeur et l’imprimeur.
Nous avons à plusieurs reprise présenté des ouvrages de Léo Larguier, Les Ilots glorieux et insalubres de Paris , Marchés et foires de Paris , Saint Germain des prés . Chineur invétéré, amoureux de Paris, l’écrivain habitait rue Jacob et racontait avec talent la vie de son quartier. Vous trouverez sa biographie au long des pages précédentes. Aujourd’hui nous allons simplement commenter son manuscrit.
Son titre 56 bis rue Jacob, pourrait renvoyer à l’ouvrage de Larguier » Les dimanches de la rue Jacob » où l’auteur disserte comme le mentionne le sous titre, sur le bric-à-brac de littérature, d’histoire, de gastronomie, de curiosité, de peinture et d’art qui constituait son univers. Je pensais découvrir ce texte imprimé dans cet ouvrage mais aucune trace de notre manuscrit. J’avoue n’avoir pas prolongé l’exploration dans tous les livres de Larguier et peut être ce texte est-il resté inédit ?
Le texte débute par un dialogue entre un couple, elle concierge, lui sergent de ville à la retraite tous deux auvergnats d’origine, au sujet d’une liste de locataire à préparer pour le proprétaire qui venait récemment d’acheter l’immeuble et allait prochainement le visiter. C’est l’occasion d’évoquer la vie du couple de gardien, ses relations et ses amitiés dans la grande ville, la carrière militaire du sergent de ville, la rue aussi et ses différents commerces qu’ils s’apprêtent à quitter pour partir à la retraite dans leur village d’Auvergne. La visite du propriétaire offre aussi l’occasion de découvrir les habitants de l’immeuble, leurs lieux de vie dans les différents étages et jusque sous les toîts. La scène se situe propablement dans les années 20 et la rédaction du manuscrit peut vraisemblablement être concommittante.
Avec ce texte, Léo Larguier nous dévoile une tranche de vie de ce quartier, à l’époque encore populaire. Nous plongeons dans l’atmosphère des années 20 avec de nombreux personnages qui chacun représente la sociologie de l’endroit et du moment.
La rue Jacob est en partie restée la rue des éditeurs et des libraires comme elle l’était à l’époque de Larguier. Elle a une longue histoire. Dans le bâtiment voisin du 56 bis se trouve au 56, l’ancien Hôtel d’York où a été signé par le représentant du roi d’Angleterre, David Hartley et les représentants des Etats Unis d’Amérique, Benjamin Franklin, John Jay, John Adams, le traité définitif de paix reconnaissant l’indépendance des Etats Unis.
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LARGUIER (Léo). 56 bis rue Jacob. Paris, sd (circa 1920). 27 cm x 21 cm.
Manuscrit signé de Léo Larguier. 34 pages rédigées recto et numérotés (1-25.28-36). Rassemblées sous une chemise cartonnée.
Scène de genre. Le couple de concierge du 56 bis rue Jacob (Paris VIe arrondissement) attend le nouveau propriétaire pour lui présenter les locataires. Cette visite est l’occasion de découvrir la vie de tous les habitants de l’immeuble. La scène se déroule au cours des années 1920.
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LARGUIER (Léo). Les Dimanches de la rue Jacob ou le Bric-A-Brac de Littérature d’Histoire de Gastronomie de Curiosité de Peinture et d’Art. Paris, Edition de la Nouvelle Revue Critique, 1938. Un volume in-12 (19 cm x 12 cm), 221 pp.
Couverture illustrée. 8 planches photographiques hors texte.
Broché.
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