J’ignore si la France obtiendra en 2025 l’organisation d’une nouvelle Exposition Universelle mais celle de Paris en 1900 reste dans les mémoires collectives. Elle se déroule du 15 avril au 12 novembre 1900, accueille plus de 83000 exposants dont 38000 français et reçoit 51 millions de visiteurs. Les pavillons sont implantés Cours La Reine au niveau de la place de la Concorde, Esplanade des Invalides, Colline de Chaillot et sur le Champs de Mars. Elle couvre près de 220 hectares. L’exposition sur l’agriculture, les maisons ouvrières, les chemins de fer et les concours sportifs s’installe dans le bois de Vincennes. L’exposition de 1900 dont le thème était » Le bilan d’un siècle » rencontre un phénoménal succès.
C’est à cette occasion que les visiteurs découvrent les films parlants et les escaliers roulants. Chaque nation finance et bâtit son pavillon présentant la culture de son pays. Certains aménagements construits spécialement pour l’Exposition existent encore de nos jours comme la première ligne de métro (Vincennes-Neuilly), les gares d’Orsay, des Invalides, de Lyon, le Petit et le Grand Palais, etc.
Emile Goudeau dont nous avons déjà parlé dans Paris qui consomme et Parisienne idylle se glisse dans la peau d’un visiteur pour nous balader dans toute l’exposition et nous faire découvrir les différents lieux et pavillons. La table des illustrations assurées par Henri Paillard (1846-1912) ami de Lepère, qui travailla aussi pour Henri Béraldi, nous donne une première idée : Le Quai d’Orsay, la Porte monumentale, Petit et Grand Palais, Turquie et Etats-Unis, Hongrie, Belgique, Monaco, Espagne, Allemagne, Suède, Champ de Mars : Lettres et Arts, Champs de Mars : Métallurgie, Champ de Mars : Château d’Eau, Electricité, Dahomey, Danemark, Chine, Vieux Paris, Pont Alexandre, Indes néerlandaises, Angleterre, Italie, Finlande, Indo-Chine, Russie.
Dans son style enlevé et élégant non dénué parfois d’une ironie mordante, Emile Goudeau nous livre ses impressions. » On fit cependant du mieux, du pire, du joli, et surtout de l’immense, en ce royaume du stuc, en ce décor gigantesque de staff, qui possédait cinquante-trois portes : ville immense dans la grand-ville, cité foraine condamnée à mourir six mois après sa naissance «
Alors Goudeau enferme ses souvenirs entre les lignes en décrivant fidèlement les lieux, les exposants et les visiteurs et Emile Paillard croque tous les décors. Ils nous donnent un livre restituant l’atmosphère de l’époque de façon plus vivante que les articles de journaux ou les livres officiels, ce qui fait tout le charme de l’ouvrage qui nous plonge au coeur de la vie grouillante de l’Exposition.
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GOUDEAU (Emile), PAILLARD (Henri). Paris-Staff. Exposition de 1900. Paris, imprimé pour Henri Béraldi, 1902. Un volume in-8 (25 cm x 15 cm), 83 pp.
Un frontispice et 25 gravures dans le texte d’Henri Paillard.
Un des cent-dix huit exemplaires numérotés à la presse sur papier vélin de cuve des Papeteries du Marais.
Broché sous sa couverture gaufrée bronze d’origine.
Une promenade à l’Exposition de 1900 avec le Président du club littéraire des hydropathes.
Vendu.
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