BERAUD (Henri). Illustrations de J.MADRASSI et J.BOULLAIRE. Plan sentimental de Paris.

 

 

Henri Béraud (1885-1958) commence sa carrière de journaliste en écrivant dans différents journaux lyonnais. Il créé à Lyon, la revue satirique l’Ours qui rencontre un succès notable. Il y fait ses débuts de polémiste. A partir de 1917, il collabore au Canard enchaîné et à la fin de la guerre au Crapouillot. Il obtient le prix Goncourt en 1922 pour le Vitriol de Lune et le Martyr de l’Obèse.

beraud 3Pendant l’entre-deux guerre il est également reporter international pour le Petit Parisien et Paris-Soir. Il découvre l’URSS sous la dictature communiste qu’il décrit dans son livre  » Ce que j’ai vu à Moscou ». Il aura la même approche à l’égard d’autres régimes dans « Ce que j’ai vu à Berlin » (1926) et « Ce que j’ai vu à Rome » (1929). Délaissant son activité d’écrivain, il se se surnomme « le flaneur salarié c’est cet homme ce passant infatigable ce curieux que l’on rencontre partout où il se passe quelque chose ». Aucun des événements de son temps n’échappe à sa vision mordante.

En 1934, il rejoint Gringoire où s’expriment les plus célèbres plumes de l’époque. Dans ce journal,  il donne libre court à son goût de la polémique radicale. Son anti sémistisme, son anti bolchévisme et son anglophobie s’étalent dans des articles d’une virulence rare pendant la période de l’Occupation.

Ses écrits lui valent d’être condamné à mort à la Libération pour intelligence avec l’ennemi. Trop anti allemand pour collaborer, très loin des positions prises par Rebatet, Brasillach et Drieu la Rochelle, Béraud a trop poussé  la polémique pour échapper à l’Epuration. François Mauriac interviendra en sa faveur auprès du général de Gaulle distinguant les actes, de la parole et le fait qu’il n’avait pas collaboré avec l’occupant.  Il sera gracié et condamné à la réclusion perpétuelle.

beraud 6beraud 7Ce lyonnais d’origine très attaché à sa ville de naissance a vécu à Paris dès les années 20.

Il connaît bien la Capitale pour nous offrir ces déambulations nocturnes dans différents quartiers.

Sa verve polémiste n’épargne aucun des personnages croisés, le trait est juste, les décors perdus se reconstituent et nous donnent à voir toutes les strates de la Société parisienne.

Pendant huit nuits imaginaires, il nous promène dans les endroits connus ou inconnus de la Capitale.

beraud 9beraud 10Le lecteur le suit amusé et sensible à l’atmosphère créée par ses fines descriptions et ses commentaires perspicaces.

Première nuit : Boulevard de Strasbourg, quartier du Château d’eau, Place Pigalle « où les théâtres, les musics-halls, les phonos, les cinémas et les bars populaires se jettent à la face, des provocations, les feux de leurs enseignes. C’est, chaque soir, une fête violente et gaillarde comme un carrousel forain ». Deuxième  nuit. Les théâtres et les habitués des générales. Troisième  nuit. Le Moulin Rouge. Quatrième  nuit. Un réveillon à Montmartre. Cinquième nuit. Les boutiques à phonographes. Sixième  nuit. l’Opéra. Septième nuit. Après la Comédie française, le salut à Sainte Clotilde. Huitième nuit. L’amour en 1925.

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beraud 2beraud 1BERAUD (Henri). Plan sentimental de Paris. Paris, Collection les Images du temps, Editions Lapina, 1927  . Un volume in-8 (21 cm x 15 cm), 113 pp.

Portrait de l’auteur par L.Madrassi. Pointes sèches originales de J.Boullaire. Une double page avec fac-simile de Henri Béraud.

Un des 1000 exemplaires numérotés sur vélin de Rives B.F.K.

Broché sous couverture rempliée et étui cartonné.

Ce titre est le premier numéro de la collection « les Images du temps ».

Exemplaire en bel état.

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