WARNOD (André). Les bals de Paris.

 

Même si l’année semble s’annoncer morose, nous la commencerons avec des bals, histoire d’oublier dans un tourbillon de danses, les péripéties actuelles.

Avec les bals de Paris, André Warnod, comme André Delvau dans ses cythères parisiennes cinquante ans plus tôt, nous entraine dans différents quartiers de la capitale et nous confronte à la diversité sociale parisienne.  » Les voyous débraillés de Charonne et de Ménilmontant ne se tiennent pas au bal de la même façon que les malandrins froids et sournois du Sébasto et des Gravilliers. On ne danse pas de la même manière au dancing et à Bullier. Le public du Moulin de la Galette n’est pas celui de Tabarin; et les musettes auvergnates de la rue Lappe ! et les bals fréquentés par les gens de maisons ! et ceux qu’ont adoptés les soldats de l’Ecole militaire ! Autant d’endroits d’où l’on voit l’humanité en un raccourci saisissant. Et puis il y a les bals où la danse n’est qu’un prétexte, où l’on vient en spectateur et non pas en danseur… »

Tous ces bals ont aujourd’hui disparu mais certains évoquent encore dans nos mémoires de joyeuses réjouissances. Juste pour le plaisir, égrenons les noms de ces lieux festifs : Bullier, Le Moulin de la Galette, L’Elysée-Montmartre, Le Moulin-Rouge, Le Bal Tabarin, les anciens Bals de Montmartre, Le Bal Wagram, Les Bals à l’Ecole Militaire, Les Bals Auvergnats, Les Bals du Quartier des Halles, Les Bals d’après-midi, Les anciens Bals de Belleville et de Ménilmontant Les Bals de Charonne, Les Bals de la Montagne Sainte-Geneviève, Les anciens Bals de la rue de la Gaieté, Les anciens Bals des Champs-Elysées et du Bois de Boulogne, Le Bal des Quat’z Arts, Le Bal de l’Internat, Le Bal Julian, Le Bal des Arts Décoratifs, Les Bals Incohérents, Les Bals des Couriers Français, Les Bals Guy Arnoux, Les Mortigny, La guerre de 1870 chez Poulbot…

Et puis de nouvelles danses et de nouveaux lieux apparaissent au début du 20ème siècle : Tango, Fox Trott, Shimmy, Le Jazz-Band, Les Dancings, Les Surprises-Party, Les Danses nouvelles, La Résurrection du Bal de l’Opéra…L’époque et les lieux de rencontre changeaient aussi.

Cette édition était réservée à 200 souscripteurs avec 20 exemplaires sur papier Japon et 180 exemplaires sur papier pur fil des papeteries Lafuma. Elle contient aussi plusieurs chapitres un peu sulfureux pour l’époque et que l’auteur et l’éditeur ne souhaitaient sans doute pas mettre dans toutes les mains : Les Bals d’invertis, Le Dernier grand écart, Grandeur et décadence de la danse du ventre à Paris, Les Filles de maisons closes au bal public.

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WARNOD (André). Les bals de Paris. Paris, Editions Georges Crès, 1922. Un volume in-8 (22 cm x 16,5 cm), XII-328-LXIV-(1).

Dessins de l’auteur.

Un des 20 exemplaires numérotés sur papier Japon contenant une aquarelle originale et 4 lithographies.

1/2 reliure à coins. Titre doré. Couvertures conservées. En partie non coupé.

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