A toutes les époques, Paris attire les voyageurs étrangers. Ces visiteurs intrigués par le prestige de cette ville, découvrent les lieux et la vie de la société parisienne. Souvent, ils couchent sur le papier leurs impressions et souvenirs. Ces relations de voyage deviennent une source précieuse de renseignements pour les lointains lecteurs du XXIe siècle.
Le docteur Lister accompagne le comte de Portland dans son ambassade auprès de Louis XIV, après la paix de Ryfwick. Sa qualité de médecin se retrouve dans son texte aux descriptions chirurgicales d’une réalité parisienne qu’il décrit non sans surprise et que nous lisons aujourd’hui non sans étonnement.
Un voyageur étranger à Paris en 1698 sous le règne du roi Soleil découvre une vie brillante, les rues, les places publiques, les Palais et édifices publics, les cabinets de curiosités, les bibliothèques publiques, les hommes de lettres, la nourriture, les vins et les liqueurs, les divertissement des parisiens, les comédies, les jardins, les châteaux royaux, Meudon, Versailles, Marly, l’air de Paris, les maladies habituelles, l’état de la médecine et en fait un journal des mœurs et habitudes de l’époque à Paris.
John Evelyn (1620-1706), après des études à Oxford, voyage en Europe et notamment en France. Issu d’une riche famille, sa vie s’est écoulée ponctuée de quelques missions remplies auprès de ses souverains sous le règne de Charles Ier, le protectorat de Cromwell, les règnes de Charles II, de Jacques II, de Guillaume III, & les premières années de la reine Anne.
Les extraits du journal d’Evelyn portent sur les années 1643,1644, 1650, 1651, 1652.
Le supplément ajouté relatif au voyage de John Evelyn à Paris se déroule environ cinquante ans avant le voyage de Lister, sous la régence d’Anne d’Autriche.
Ces relations de voyage nous donnent les impressions de visiteurs étrangers qui relèvent parfois non sans malice, les moeurs des parisiens de l’époque. Il est toujours intéressant de les lire car leur approche de la réalité d’une époque n’existe pas sous cette forme dans les publications françaises contemporaines. Les différences culturelles permettent une confrontation des points de vue pour offrir une vision élargie de la Capitale au XVIIe siècle.
La Société des Bibliophiles François fut fondée en 1820. Son but initial était de faire imprimer des ouvrages inédits ou de réimprimer des ouvrages rares. Contrairement à d’autres sociétés bibliophiles qui virent aussi le jour au cours du XIXe siècle composées d’amateurs de livres d’art, la société des Bibliophiles François est constituée de savants choisis, heureux possesseurs par héritage ou par acquisition de documents rares et de manuscrits précieux. C’est le baron Pichon, célèbre collectionneur d’objets d’art, bibliophile et érudit qui en fut le président de 1844 à 1894 et qui lui donna une réelle impulsion. Cette Société était composée d’un nombre très limité d’adhérents, qui versaient un droit d’entrée et une cotisation pour financer les frais d’impression des ouvrages qui en général étaient uniquement imprimés pour les membres de la Société. Elle publia une cinquantaine d’ouvrages devenus rares aujourd’hui.
Tous les ouvrages portent l’effigie de Jacques Auguste de Thou pour souligner si nécessaire, la visée historique de la Société.
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LISTER (Martin). Voyage de Lister à Paris en MDCXCVII traduit pour la première fois publié et annoté par la Société des Bibliophiles François. On y a joint des extraits des ouvrages d’Evelyn relatifs à ses voyages en France de 1648 à 1661. Paris, Société des Bibliophiles François, 1873. Un volume in-8 (24,5 cm x 17 cm), XXV-344 pp.
Une gravure : Exposition des Tableaux des Peintres de l’Académie dans La grande Galerie du Louvre depuis le 2 jusqu’au 22 Septembre 1699.
Edition originale de la traduction française.
Reliure dans le goût XVIIe. Dos de basane marbrée à cinq nerfs orné de motifs dorés dans les caissons, tête rouge. Couverture conservée.
Bon exemplaire.
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