Aujourd’hui un ouvrage brillant et élégant, à l’image de Louise de Vilmorin son auteur, dont la riche vie mondaine éclipsa sans doute les talents littéraires.
Louise de Vilmorin (1902-1969) appartenait à la célèbre famille de botanistes et de grainetiers, elle grandit entre le château familial de Verrières-le-Buisson et un hôtel parisien du VIIe arrondissement. Après avoir été fiancée à Antoine de Saint-Exupéry, elle épouse en 1925, Henry Leigh Hunt consul honoraire de Monaco à Las Vegas dont elle divorcera rapidement avant d’épouser en 1938 le comte Paul Palffy dont elle divorce à son tour en 1943.
Elle voyage, multiplie les rencontres et continue son œuvre littéraire. Dès 1934, elle publie son premier roman, Sainte-Unefois, puis Jullietta (1951), Madame de (1951), qui sera porté à l’écran par Max Ophuls avec Danièle Darrieux dans le rôle-titre.
Elle publie des poèmes, Fiançailles pour rire (1939) mis en musique par Francis Poulenc, Le Sable du Sablier (1945), l’Alphabet des aveux (1954).
Elle travaille aussi pour le cinéma comme scénariste et dialoguistes pour des longs métrages, comme Les Amants de Louis Malle en 1957. Elle termine sa vie en compagnie d’André Malraux qui s’installe à Verrières.
Dans Paris, Parisiens, Parisiennes, nous avons une association très réussie des subtils poèmes de Louise de Vilmorin et des illustrations colorées de Maurice van Moppès.
Maurice van Moppès (1904-1957), dessinateur, écrivain et illustrateur. Il commence par étudier à l’Ecole du Louvre. Il rejoint de Gaulle à Londres et intervient dans l’émission Les Français parlent aux français. A son retour en France, il poursuit ses activités artistiques en illustrant divers ouvrages dont celui de Louise de Vilmorin.
Paris, parisiens, parisiennes, contient dix poèmes de Louise de Vilmorin : La foire aux puces, Les boîtes des quais, Robe nouvelle, 14 juillet, Bouquets de violettes, A l’Opéra, Le zinc, Boulevard Saint Michel, Le restaurant, Le passage clouté et dix lithographies de Maurice van Moppes. Les textes répondent aux illustrations qui à leur tour renvoient aux poèmes dans un ensemble brillant de séquences mondaines ou populaires qui reflète l’atmosphère parisienne des années cinquante.
Et en guise de conclusion, un des poèmes de l’ouvrage qui évoque un lieu cher aux bibliophiles :
LES BOITES DES QUAIS
De semaine passée en semaine prochaine
C’est la course au trésor sur les bords de la Seine.
Boîtes de molesquine au parfum de tabac,
Auvents moyenâgeux, grottes d’Ali-Baba
Abritant pour trésors des livres où attendent
Les amants, les héros, l’amour de contrebande,
Les bateaux enlisés sur papier de Hollande,
L’échelle de Jacob, la reine de Saba,
L’Océanographie et les fleurs de Cuba.
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VAN MOPPES (Maurice). VILMORIN (Louise de). Paris, Parisiens, Parisiennes. Paris, 1955. In-folio (39 cm x 29 cm).
Dix lithographies originales de Maurice Van Moppès.
Dix poèmes de Louise de Vilmorin.
Un des 100 exemplaires sur Vélin de Rives signé par l’illustrateur
Un envoi signé de l’illustrateur sur la page de titre.
En feuilles sous couverture cartonnée et étui.
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