Jacques Laurent (1919-2000) journaliste, romancier et essayiste, brillant écrivain membre de la « bande » des hussards, rencontra plus de succès avec des ouvrages grand public qu’il écrivit souvent sous pseudonymes. Il devient connu du grand public grâce à la série Caroline Chérie lancée en 1947.
Proche de l’Action Française, il reprend un engagement politique au moment de la guerre d’Algérie et s’attaque violemment au général de Gaulle. Son pamphlet Mauriac sous de Gaulle, lui vaut une condamnation pour offense au chef de l’Etat.
Polémiste de talent, c’est aussi un écrivain associé au mouvement littéraire des Hussards comme Antoine Blondin, Michel Déon et Roger Nimier.
Il obtient le prix Goncourt en 1971 pour les Bêtises. Il est élu le 26 juin 1986 à l’Académie française.
Jean-Gabriel Domergue (1889-1962), élève des Beaux-Arts à Paris, il devient connu pour ses portraits de Parisiennes et de scènes de genre (courses, opéra, théâtre). Il réalise aussi la première affiche du festival de Cannes en 1939. Ses portraits de femmes, au cou démesurément long, très coquettes et souvent nues, sont la marque de cet artiste, reflet d’une société aujourd’hui disparue.
Avec La Parisienne, nous plongeons dans le Paris des années 50. Cecil Saint-Laurent nous conduit dans les méandres de la société parisienne et Jean-Gabriel Domergue campe de jolies silhouettes féminines. Ainsi défilent de charmants portraits de femme comme celui de Gigi la secrétaire, de starlettes qui cherchent à rencontrer des gens qui les expédieront vers les studios de cinéma, d’une comtesse hongroise qui fréquente Maxim’s, d’une jeune femme et d’un académicien, d’Hélène Vanguel-Cabras, d’une vendeuse de fromages, d’une directrice de cabinet, d’Elvire Bourges courriériste, d’une chercheuse d’appartement, d’une conductrice de 4 CV, d’une manucure, d’une délicieuse domestique, d’une cavalière, d’une fille de joie rue Caumartin, des passagères de Vespa, d’une journaliste, d’une potière, d’une peintre et de son modèle.
Tout cela donne un charmant kaléidoscope de personnages légers comme l’air de Paris au Printemps.
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SAINT-LAURENT (Cecil). La Parisienne. Paris, J.Foret, 1956. Un volume in-folio (42,5 cm x 34,5 cm), 84 pp.
20 lithographies originales en couleurs de Jean-Gabriel Domergue.
Un des vingt-cinq exemplaires numérotés sur Arches et signé par Jean-Gabriel Domergue comprenant : Une suite en couleurs avec remarques sur Japon Nacré (20), chaque planche signée par l’illustrateur. Une décomposition des couleurs (9) sur papier de Chine. Une épreuve de trait en un ton sur Vélin de Rives d’une des planches lithographiées.
En feuilles sous emboîtage et étui rose et couverture illustrée. Quelques légères usures à l’emboîtage. Quelques décharges.
Bel exemplaire.
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