Henri Meilhac (1830-1897) auteur dramatique, librettiste d’opérettes et d’opéras.
Après ses études au Collège Louis le Grand, Henri Meilhac travaille tout d’abord comme employé dans une librairie puis il devient dessinateur au Journal pour rire de 1852 à 1855 sous le pseudonyme de Thalin et donne des articles dans diverses revues où se signale déjà sa fantaisie dans le plus pur esprit boulevard. Meilhac était grand bel homme bon vivant amateur de jolies femmes jusqu’à rester célibataire.
Avec Ludovic Halevy rencontré en 1860, il entame une collaboration de près de vingt ans donnant les livrets des plus célèbres opérettes de Jacques Offenbach dont la Belle Hélène (1864) La Vie parisienne (1866) La Grande duchesse de Gerolstein (1867) La Périchole (1868) et aussi Carmen de Georges Bizet (1875). Il signe également les livrets d’opérettes de Charles Lecocq et de Hervé.
Le duo compose aussi des vaudevilles et des comédies. La collaboration de Meilhac et d’Halevy cesse en 1881 mais elle était restée célèbre et fut justement remarquée dans le discours de réception d’Henri Lavedan à l’Académie française le 28 décembre 1899 « Meilhac improvisait la victoire, Halevy l’organisait. Mais c’était toujours la victoire ».
Meilhac publie également des pièces avec d’autres collaborateurs
Il fut élu à l’Académie française le 26 avril 1888 en remplacement d’Eugène Labiche. Le théâtre succédait au Théâtre.
Pierre Vidal doit à la Société des Amis des Livres son activité d’illustrateur. En effet, la première incursion du conservateur adjoint au département des estampes à la Bibliothèques Nationale a été pour l’ouvrage « Les cris de Paris » (1890) dont les notices furent rédigées par différents membres de la Société des Amis des Livres. Il a illustré d’autres ouvrages parisiens réputés tels, Paris qui consomme (1893) et Parisienne Idylle (1903) d’Emile Goudeau, La femme à Paris. Nos contemporaines d’Octave Uzanne (1894), La vie à Montmartre de Georges Montorgueil (1899).
La Société des Amis des Livres fut officiellement créé en 1880. Eugène Paillet magistrat en fut élu Président et Henri Béraldi lui succéda en 1901. Elle est composée de 50 membres titulaires et de 25 membres correspondants. Elle a rassemblé pendant de longues années la fine fleur du monde bibliophilique français. Cette société avait pour but : « de publier des livres avec ou sans illustration qui, par leur exécution typographique ou par les choix artistiques soient un encouragement aux peintres et aux graveurs aussi bien qu’un motif d’émulation pour les imprimeurs français «
Les contes parisiens du second Empire répondent parfaitement à cet objectif.
« En 1866, pour se divertir entre deux répétitions d’opérettes ou deux projets de comédie, Meilhac du 13 janvier au 8 septembre donne à ce journal mondain qui s’appelle, lui aussi, la Vie parisienne, une douzaine de contes signés H…ou H…off. Evidemment, il n’attache à ces menus propos nulle importance.
La Société des Amis des Livres, qui le compta parmi ses membres, est moins négligente : elle a pieusement glané quelques-uns de ces récits. ..Il a écrit là une psychologie et une morale de l’amour, à Paris, pendant la seconde moitié du XIXe siècle ; psychologie pénétrante, morale honnête et solide, oui vraiment, d’un homme qui, par un singulier privilège, à la souriante expérience de cette vie parisienne, à l’habitude familière du libertinage élégant, joignit toujours, au fond de soi, l’amour de l’amour… »
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MEILHAC (Henri). Contes parisiens du Second Empire (1866). Paris, Imprimé pour les Amis du Livre, 1904. Un volume in-4 (28 cm x 19,5 cm), XI-168 pp.
Eaux-fortes de Pierre Vidal (18). En fin de volume, liste des membres de la Société des Amis du Livre.
Un des 125 exemplaires numérotés sur vergé de ce tirage unique. Notre exemplaire est aussi nominatif.
½ maroquin à coins bordé de filets dorés sur les plats. Dos décoré d’un décor géométrique encadré de trois filets dorés. Reliure signée Noulhac. Couvertures conservées.
Bel exemplaire.
Vendu .
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