Les vieux hôpitaux français. Paris et province.

 

Nous avons déjà eu l’occasion de vous présenter une série des vieux hôpitaux parisiens éditée par les laboratoires Ciba. Aujourd’hui nous la complétons avec quatre grands hôpitaux de province, l’Hôtel-Dieu de Lyon, l’Hôtel-Dieu de Beaune, l’Hôpital civil de Strasbourg, l’Hôtel-Dieu de Rouen, vous donnant dans son ensemble la série des vieux hôpitaux français.

Dans les années 30, les laboratoires pharmaceutiques éditaient des livres sur les hôpitaux ou les grands médecins. Cette politique marketing qui semble avoir été abandonnée de nos jours, nous laisse aujourd’hui des ouvrages nous plongeant un siècle en arrière sur l’organisation médicale de l’époque. Les laboratoires Ciba ont ainsi diffusé une collection sur les vieux hôpitaux français tant parisiens que provinciaux en faisant appel à quelques plumes connus de l’époque. Ciba est à l’origine une entreprise chimique suisse fondée en 1884. Sans délaisser ses productions d’origine, elle se lance rapidement dans la fabrication de produits pharmaceutique et se développe à l’étranger dès le début du XXe siècle. Elle s’implante notamment à Saint-Fons en banlieue lyonnaise dès 1900. Ciba fusionne avec Geigy en 1970, l’ensemble fusionnera avec Sandoz en 1996 pour former Novartis.

Nous présenterons les différents ouvrages dans l’ordre de leur parution.

Hôpital de la Charité de Paris. C’est au début du XVIIe siècle que les Frères-de-Saint-Jean-de-Dieu firent construire des bâtiments pour leur service hospitalier. Ils y accueillaient des convalescents. Les bâtiments seront détruits vers 1935 et remplacés par la nouvelle Faculté de médecine à l’angle de la rue Jacob et de la rue des Saints-Pères.

L’Hôpital Saint-Louis. Créé par Henri IV, il est construit en dehors des murs au début du XVIIe siècle pour soulager l’Hôtel-Dieu lors des épidémies de peste que connut Paris à la fin du XVIe siècle et au début du siècle suivant. Bâti à la même époque que la place des Vosges, il en a les mêmes caractéristiques avec ses bâtiments aux façades de brique et de calcaire.

Bicêtre. C’est en 1633 que Louis XIII fait construire sur l’emplacement du château de Bicêtre, un hôpital pour les militaires invalides.

Il sera successivement, un asile d’aliénés et une prison et sera affecté à partir du milieu du XVIIe siècle à l’enfermement des mendiants, des vagabonds et des criminels. La prison cesse son activité en 1836.

L’Hôtel-Dieu. C’est le plus ancien hôpital de la capitale, fondé au 7e siècle.

Ses bâtiments anciens seront démoli au XIXe siècle  et reconstruit dans leur configuration actuelle de 1867 à 1878 ce qui modifiera le paysage urbain d’une partie de l’île de la Cité.

Saint-Lazare. A l’origine c’est une léproserie le long de la route de Paris à Saint-Denis. La léproserie sera cédée en janvier 1632 à Saint Vincent de Paul et à la congrégation de la Mission. Au XVIIe siècle Saint-Lazare devient la « prison des fils de famille ». Sous la Terreur des prisonniers y seront massacrés. Dès la fin de la Terreur, Saint Lazare devient une prison de femmes et au XIXe siècle, elle sera un lieu de punition et un hôpital pour les prostitués. La prison Saint Lazare ferme en 1927. L’ancienne prison devient à partir de 1930 la « maison de santé Saint-Lazare » et fonctionnera jusqu’en 1955.

L’Hôpital du Val de Grace. La première pierre de l’église du Val-de-Grâce  fut posée le 1er avril 1645 par Louis XIV alors âgé de 7 ans. Un monastère qui fut progressivement réaménagé avait été construit quelques années auparavant. L’ensemble fut transformé en  hôpital militaire à la Révolution et il garda cette destination jusqu’en 2017.

La Salpêtrière. C’est en 1656 que l’architecte Libéral Bruant commence la construction d’un hôpital à l’emplacement du petit arsenal où se fabriquait la poudre pour les munitions surnommé la  » La Salpétrière » . Cet hôpital est destiné initialement au « renfermement » des mendiants. En 1684, on ajoute une maison de force pour loger les femmes en détention.  A la veille de la Révolution, l’hôpital abritait près de dix mille personnes. La Salpétrière n’avait pas de vocation médicale puisque les malades étaient envoyés à l’Hôtel Dieu. Démoli à la fin du XIXe siècle. Le nouvel hôpital de la Pitié s’installe sur un site jouxtant la Salpétrière au début du 20e siècle. Les deux hôpitaux fusionnent en 1964.

L’Hôtel-Dieu de Lyon. L’Hôpital du Pont du Rhône ancêtre de l’Hôtel-Dieu fut construit à la fin du 12e siècle. Plusieurs fois agrandi, l’Hôtel-Dieu de Lyon fut reconstruit de 1741 à 1761 sur les plans de Soufflot. La façade opulente avec une riche décoration extérieure donne sur le Rhône. Le grand dôme est construit à partir de 1755 afin de permettre le renouvellement de l’air dans les immenses salles communes.

L’Hôtel-Dieu de Beaune. Il fut fondé par Nicolas Rolin chancelier du duc de Bourgogne. Il est célèbre par son architecture traditionnelle bourguignonne et son domaine viticole. Sous l’Empire, l’Hôtel-Dieu passe sous administration municipale. L’Hôtel-Dieu possède un vaste domaine viticole constitué des meilleurs crus bourguignons. Chaque année la vente de ses vins aux enchères est un événement.

L’Hôpital civil de Strasbourg. L’existence d’un hôpital à Strasbourg est prouvée dès le début du 12e siècle. Cette fondation ecclésiastique sera transmise aux magistrats de Strasbourg en 1263. Un immense incendie détruit la presque totalité de l’hôpital en 1716. Les nouveaux bâtiments seront reconstruits entre 1717 et 1724 par l’architecte de la ville Mollinger.

L’Hôtel-Dieu de Rouen. Son bâtiment date de la seconde moitié du XVIIe siècle mais son institution est beaucoup plus ancienne. La raison initiale de sa construction est la nécessité de protéger contre les épidémies qui ravagèrent en divers temps la ville. Cette situation nécessita de construire hors la ville deux hôpitaux, l’Hôpital Saint Louis pour les malades et l’Hôpital Saint Roch pour les convalescent.

 

 

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Les vieux hôpitaux français. I. CHAMPION (Pierre ). La Charité. 1937. 47 pp; II. SABOURAUD (R.). L’Hôpital Saint-Louis. 1937. 45 pp; III. FUNCK-BRENTANO (F.) Bicêtre. 1938. 46 pp. 1938. 45 pp. IV. ESCHOLIER (Raymond). L’Hôtel Dieu. 1938. 45 pp. 1938. 46 pp. V. ROBIQUET (Jean). Saint-Lazare. 1938. 46 pp. VI. ALBERT-ROULHAC (Georges). Le Val de Grâce. 1939. 46 pp; VII. LARGUIER (Léo). La Salpêtrière. 1939. 46 pp. VIII. CROZE (Auguste). L’Hôtel-Dieu de Lyon. 1939. 46 pp. IX. MAUCLAIR (Camille). L’Hôtel-Dieu de Beaune. 1940. 46 pp. X. ESCHOLIER (Raymond). L’Hôpital civil de Strasbourg. 1941. 45 pp. XI. TERRASSE (Charles). L’Hôtel-Dieu de Rouen. 1945. 45 pp. 11 volumes in-8 (21,5 cm x 18 cm) édités par les laboratoires Ciba.

Nombreuses illustrations in et hors-texte.

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