Quand Paris était une fête pour la haute société… La vie mondaine et l’élégance de la Belle Epoque se découvrent dans ce bel ouvrage édité pour le compte d’un bibliophile distingué, Jean Borderel, dont les publications font encore de nos jours, le plaisir des amateurs d’ouvrages rares.
Une plume délié, celle d’Henri Lavedan et un crayon léger, celui de Minartz, nous restituent l’ambiance particulière dans laquelle évoluait ces personnages entre Paris et le bois de Boulogne.
Henri Lavedan (1859-1940) journaliste et auteur dramatique. Il collabore au Figaro, au Gil Blas et à l’Echo de Paris. En 1890, il s’oriente vers le théâtre et rencontre le succès avec ses comédies jouées à la Comédie française. Au moment de l’affaire Dreyfus, il est du côté des anti-dreyfusard. Après la première guerre mondiale, il cesse d’écrire pour le théâtre et se consacre au roman. Il est élu à l’Académie française en 1898.
Tony Minartz (1873-1944), peintre, dessinateur, illustrateur et graveur. Il se fait connaître en exposant en 1896 des toiles au Salon de la Société nationale des beaux-arts. Il va aussi s’initier à la technique de l’eau-forte, il en publiera certaines dans la Revue de l’art ancien et moderne jusqu’en 1910 sur ses sujets de prédilection : bals, café-concerts, élégantes parisiennes, music-halls, restaurants et théâtres. Il expose au salon des indépendants en 1905 et 1906 et collabore à des périodiques illustrés comme l’Almanach des sports, Gil Blas ou l’Assiette au beurre. De 1900 à 1910, il travaille pour le couturier Jacques Doucet réalisant des dessins et aquarelles d’élégantes et de défilés.
Il illustre aussi quelques ouvrages, parmi ceux-ci, Soirs de Paris (1903) par Raoul Gineste, Fauteuils et couloirs (1906) et Fleurs de Paris (1909) d’Albert Flament dont nous aurons l’occasion de parler ultérieurement.
Minartz est un fin observateur de la vie joyeuse de la société parisienne de la Belle Epoque aux Années Folles. Il croque sur le vif les scènes, capte l’ère du temps et fixe des moments fugitifs pour nous en offrir la mémoire.
En lui commandant les illustrations de l’ouvrage De Paris au bois de Boulogne, Jean Borderel qui fut un grand bibliophile de son époque, ne pouvait faire meilleur choix pour rendre l’atmosphère dans laquelle évoluait cette société privilégiée. La riche bibliothèque de Jean Borderel fut vendue en 1938 à Drouot.
Ainsi nous est offert, une aimable déambulation de la place de la Concorde, aux Champs Elysées, à la place de l’Etoile, à l’Avenue du bois, au bois de Boulogne, au champs de course jusqu’au Champs-Elysées la nuit où l’on découvre l’histoire des lieux et la vie sociale de la bonne société qui faisait de ces endroits leurs espaces de vie, marquant à jamais la période de la Belle Epoque.
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LAVEDAN (Henri). De Paris au Bois de Boulogne. Paris, imprimé pour Jean Borderel, 1908. Un volume in-4 (28,5 cm x 20,5 cm), 122 pp.
Une vignette de titre et 22 Eaux-fortes en couleurs de Minartz.
Un des 75 exemplaires numérotés de ce tirage unique.
Broché sous couverture rempliée. Tache brune en haut du dos. Rousseurs éparses sur les encadrements des eaux-fortes.
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