Joris-Karl Huysmans, écrivain et critique d’art (1848-1907).
En tant que romancier et critique d’art, il prend une part active à la vie littéraire et artistique française dans le dernier quart du XIXe siècle. Défenseur du naturalisme à ses débuts, il rompt avec cette école pour explorer les possibilités nouvelles offertes par le symbolisme et devient le principal représentant de l’esthétique fin-de-siècle. Dans la dernière partie de sa vie, il se convertit au catholicisme.
Par son œuvre de critique d’art, il contribue à promouvoir en France la peinture impressionniste ainsi que le mouvement symboliste et permet au public de redécouvrir l’œuvre des artistes primitifs.
En 1874, il fait paraître à compte d’auteur un premier recueil intitulé le Drageoir aux épices.
En 1876, il publie son premier roman Marthe, histoire d’une fille. La même année, il se lit d’amitié avec Emile Zola. Son 2e roman, les sœurs Vatard parut en 1879. Il appartient au petit groupe de jeunes écrivains reçus par Zola à Médan. A Vau-l’eau paraît en 1882. En publiant à A rebours en 1884, il rompt avec l’esthétique naturaliste pour créer l’esthétique fin-de-siècle.
Il change de registre en publiant Là-Bas où il explore le phénomène du satanisme. Les romans suivants furent ceux de la rédemption dans le christianisme. En route (1895), la Cathédrale de Chartres (1898), Saint Ludivine de Schiedam (1890), L’Oblat (1903).
Critique d’art novateur (L’Art moderne 1883, Certains 1889), il défend les impressionnistes. Critique littéraire, il participe au recueil collectif (les Soirées de Médan 1880). Dans le milieu des années 1889, il soutient le courant symboliste en contribuant à faire connaître Mallarmé.
Auguste Lepère (1849-1918), graveur, illustrateur et peintre. Fils du sculpteur François Lepère, il entre en 1862 comme apprenti dans l’atelier du graveur Joseph Smeelon. Il suit des cours de dessins sous la direction de Lecocq de Boisbaudran à la petite Ecole à Paris. C’est à cette époque, qu’il fait la connaissance des graveurs Henri Paillard et Eugène Deté avec lesquels, il travaillera toute sa vie.
Il participe à la guerre de 1870 dans un bataillon de la Garde mobile de la Seine. En 1872, il crée un atelier rue des Abbesses avec Henri Paillard. Il travaille pour le Monde illustré, l’Illustration, la Revue illustrée le Magasin pittoresque. En 1888, il crée avec Felix Bracquemond, Daniel Vierge, Tony Beltrand, la revue l’Estampe originale.
Il constitue dès 1890, une « Société Artistique du livre oublié » en vue d’établir avec le concours des dessinateurs amis, A.Girardin, Moulignié, L.Tinayre, sous le titre de Paris vivant une série de monographies. Ainsi naissent Le Journal (1890) avec des textes de Clovis Hugues puis le Théâtre (1893) avec texte de Francisque Sarcey. Ce furent les deux seule monographies parues de cette série.
Il participe à deux ouvrages de la série des Minutes parisienne donnant pour une heure de la journée, la physionomie d’un quartier de Paris. Il s’agit de Midi. Le déjeuner des petites ouvrières. de Georges Montorgueil (1899) et de 2 heures. La Cité et l’Ile Saint-Louis. de Gustave Geffroy.
Dès 1870, il expose dans différents salons : Salon des artistes français, Salon des peintres-graveurs français, Salon de la Société nationale des beaux-arts.
C’est en illustrateur réputé qu’il apporte sa contribution à de nombreux ouvrages de bibliophilie parmi ceux-ci et sur des thèmes parisiens : Paysages parisiens d’Emile Goudeau (1892), Paris au hasard de Georges Montorgueil (1895), Les Dimanches parisiens notes d’un décadent de Louis Morin (1898), Paysages et coins de rues de Jean Richepin (1900) et l’ouvrage présenté ci-après de Joris Karl Huysmans, La Bièvre, les Gobelins, Saint-Séverin (1901).
Entre le texte de l’écrivain et les dessins de l’illustrateur, s’installent une parfaite osmose. Tous deux étaient amoureux de Paris, curieux du caractère des habitants et de la singularité des milieux où ils évoluaient.
La Bièvre est désormais sous l’asphalte même si certains songent à lui rendre sa vocation initiale de rivière. Avant qu’elle échappe à la vue des parisiens, les artistes captent son souvenir. De ces pages, surgissent les passés glorieux, les monuments ruinés et la vie grouillante de ces lieux populaires.
L’auteur redoute le changement des lieux pressentant l’évolution qui modifierait profondément l’âme d’un quartier. Les bâtiments insalubres, les conditions misérables de vie allaient progressivement disparaître.
Il reste le texte de Huysmans et les illustrations de Lepère pour redécouvrir cet univers d’un Paris évanoui.
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HUYSMANS (Joris-Karl). La Bièvre, Les Gobelins, Saint-Séverin. Paris, Société de propagation des livres d’art, 1901. Un volume in-8 (28 cm x 19 cm), 144 pp.
Illustrations par Auguste Lepère. 4 eaux-fortes hors texte, 30 gravures sur bois dans le texte.
Un des 600 exemplaires numéroté sur vélin.
1/2 basane à coins. Dos à cinq nerfs, titre doré. Couvertures conservées.
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Pour découvrir l’oeuvre de Lepère dans toute son ampleur les monographies ci-après méritent d’être présentées.
SAUNIER (Charles). A.Lepère. 1849-1918. Peintre et graveur, décorateur de livres. Paris, Le Garrec, 1931. Un volume in-4 (32 cm x 23 cm), 284 pp.
Un des 500 exemplaires numérotés sur vélin pur fil Lafuma.
Broché. Couverture tachée, mors fendu. Bon état intérieur.
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ROGER-MARX (Claude). Auguste Lepère (1849-1918). Paris, Gazette des Beaux Art, 1919. Une plaquette in-8 (28,5 cm x 20 cm), 16 pp.
Illustrations in-texte et hors-texte. Deux Gravures d’Auguste Lepère : la Montagne Sainte-Geneviève, le quartier des Gobelins. Deux reproductions de dessins : Route de Saint-Gilles (Vendée), Porte Castel-Vecchio à Vérone.
Broché. Quelques rousseurs.
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