TRIOLET (Elsa). DOISNEAU (Robert). Pour que Paris soit.

Elsa Triolet née Ella Kagan (1896-1970) est une romancière française d’origine russe. En 1915, elle rencontre Vladimir Maïakoski qui deviendra par la suite le compagnon de sa soeur. Elle fréquente les cercles littéraires, Gorki l’encourage à écrire. En 1918, elle quitte la Russie. Elle épouse en 1919 un officier français, André Triolet avec qui elle séjournera pendant un an à Tahiti avant de le quitter en 1921. Ce séjour lui inspira son roman  » A Tahiti » publié en 1925. Elle part vivre à Londres et à Berlin et s’installe à Montparnasse en 1924.

Elle rencontre Louis Aragon en 1928. Elle subvient à ses besoins en créant des colliers pour la haute couture, écrivant des reportages pour des journaux russes et traduisant des auteurs russes et français. Elle écrit son premier roman en français, « Bonsoir Thérèse »,  en 1938.

Elle se marie avec Aragon en 1939. Elle rentre avec lui dans la Résistance en zone zud. Pendant cette période, elle continue à écrire notamment des nouvelles publiées aux Editions de Minuit. Réunies sous le titre  » Le premier accrocs coûte 200 francs « , ces nouvelles obtiennent le prix Goncourt 1945 au titre de l’année 1944. Elle assiste en 1946 au procès de Nuremberg sur lequel, elle écrit un reportage dans les Lettres Françaises.

Appartenant au C.N.E (Comité national des écrivains), elle s’occupera pendant plusieurs années à promouvoir la lecture ainsi que la vente de livres. Elle voyage beaucoup avec Aragon dans les pays socialistes. Elle intervient activement en 1963 pour faire traduire et paraître en France le roman d’Alexandre Soljenitsyne  » Une journée d’Ivan Denissovitch ».

Elle est enterrée au côté d’Aragon, dans leur propriété du Moulin de Villeneuve à Saint Arnoult en Yveline.

Robert Doisneau (1912-1994) a photographié le Paris populaire, celui des faubourgs et ses habitants, artisans, gamins des rues, bistrots figeant un univers aujourd’hui disparu. Après des études d’Art graphique à l’Ecole Estienne. En 1932, il vend ses premiers reportages photographiques à l’Excelsior. En 1934, il est embauché par Renault comme photographe industriel. Après la seconde guerre mondiale, il devient photographe indépendant en intégrant en 1946 l’agence Rapho. Il réalise de nombreux reportages photographiques sur divers sujets l’actualité parisienne, le Paris populaire et des sujets sur l’étranger (URSS, Etats-Unis, Yougoslavie…). Ses reportages paraissent régulièrement dans la presse française et étrangère. Il a participé au Groupe des XV aux côtés de René Jacques, de Willy Ronis et de Pierre Jahan dans les années 50.

Il fut au côté de Willy Ronis, d’Edouard Boubat et d’Izis l’un des principaux représentants du courant de la photographie humaniste française.

Ses photos parisiennes ont été reproduites dans de nombreux ouvrages, parmi lesquels et dans une liste non exhaustive, nous citons : La Semaine héroïque (1944), La banlieue de Paris (1944), Sortilège de Paris (1952), Métiers curieux de Paris (1952), Les Parisiens tels qu’ils sont (1954), Gosses de Paris (1956), Pour que Paris soit (1956), Bistrots (1960)…Nous y reviendrons dans un prochain blog.

Quand parut l’ouvrage  » Pour que Paris soit » Elsa Triolet et Robert Doisneau étaient deux artistes en vue. Ils partageaient des convictions communes. Le texte de l’écrivain est succinct et sert de faire valoir aux photographies qui elles, offrent la vision d’un Paris disparu et  font tout le charme de l’ouvrage.

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doisneau triolet ITRIOLET (Elsa). DOISNEAU (Robert). Pour que Paris soit. Edition Cercle d’Art, 1956. Un volume in-4 (27 cm x 21 cm), sans pagination.

Photos en noir et blanc de Robert Doisneau tirées en héliogravure.

Sous couverture rempliée illustrée d’une photo. Quelques usures à la couverture.

Bon exemplaire.

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