C’est une intéressante histoire des ponts de Paris jusqu’en 1910 que nous livre Charles Duplomb (1844-1937). Depuis d’autres ponts ont été construits. Les ponts Amont et Aval qui permettent au périphérique de franchir la Seine à l’est et à l’ouest, le pont Charles de Gaulle qui relie le 12 arrondissement au 13e dans le nouveau quartier de la Gare et aussi des passerelles comme la passerelle Sedar Senghor qui relie le port de Solférino au port des Tuilerires et la passerelle Simone de Beauvoir située entre les ponts de Bercy et de Tolbiac.
Les histoires de tous les ponts jetés sur la Seine à Paris sont évoqués : Pont Alexandre III, Pont de l’Alma, Pont d’Arcole, Pont des Arts, Pont d’Austerlitz, Viaduc du chemin de fer à Auteuil, Pont de Bercy, Pont au Change, Pont du chemin de fer (Grenelle-Passy), Pont de la Concorde, Pont de Constantine, Passerelle de Damiette, Passerelle Debilly, Le Pont au double, Les Estacades (Ile Louviers, Ile Saint-Louis), Pont de Gramont, Pont de Grenelle, Pont d’Iéna, Pont des Invalides, Pont Louis-Philippe, Pont Marchand, Pont Marie, Pont Mirabeau, Pont National, Pont Neuf, Pont Notre Dame, Pont de Passy, Petit Pont, Pont Royal, Pont Saint Charles, Pont Saint Louis, Pont Saint Michel, Pont des Saints-Pères ou du Carrousel, Pont de Sully, Pont de la Tournelle ou des Tournelles.
Et puis il y a les ponts oubliés, disparus de notre paysage urbain qui furent établis sur divers cours d’eau, égouts, canaux et rivières arrosant la capitale dont l’auteur ravive la mémoire : Pont Alais ( au bas de la rue Montmartre et de la rue Trainée, à la pointe Sainte Eustache), Pont d’Antin (au milieu des Champs-Elysées sur le Grand Egout), Pont Arcans (sur le Grand Egout, ancien lit du ruisseau de Ménilmontant, entre le château des Porcherons, rue Saint Lazare et la Ville-l’Evêque), Pont aux biches (au nombre de trois : rue du vert-Bois et rue Neuve-Saint-Laurent, rues du Fer à Moulins, de la Muette et du Censier, quartier du Temple), Pont ou Arche de Bourbon (vis à vis la rue du Palais-Bourbon qui longeait le Louvre et entre les quais Bourbon et de l’Ecole, Ponceau de Chaillot ou le Pont de la Savonnerie (au dessus du ruisseau se jetant dans la Seine au pied de la colline de Chaillot), Pont des Champs-Elysées (au dessus du fossé du Cour la Reine), Pont aux Choux (sur un égout qui longeait les boulevards), Pont de l’Hôtel Dieu (sur le chemin des Porcherons qui traversait le Grand Egout), Pont des Marais (jeté sur l’égout à la hauteur de la rue de Provence), Pont de la Nouvelle France (pont qui sépare la rue du même nom d’avec celle de la Ville neuve, pont jeté sur le Grand Egout), Pont Perrin (Les eaux avoisinant la Bastille se réunissaient vis-à-vis de l’église Saint-Paul et entraient dans un égout pratiqué sous la rue Saint Antoine), Pont des Porcherons (jeté sur le Grand Egout qui séparait en deux parties la rue du Faubourg Montmartre), Ponceau de la rue Saint-Denis (jeté sur un égout à ciel ouvert près de la porte Saint-Martin), Pont tournant des Tuileries et aussi les ponts de la Bièvre (Pont de Croulebarbe, Pont de Coupeau, Pont Didier, Pont aux Marchands, Pont des Saussayes sur l’ancien canal de la Bièvre, Pont Saint Hyppolyte).
L’ouvrage s’achève par une évocation des travaux du canal de l’Ourcq pour le rendre navigable.
Ainsi nous traversons la Seine ou les différents ruisseaux et canaux parisiens sur les ponts passés ou présents jetés sur les différentes rives. A chaque fois, une partie de l’histoire de Paris nous est narrée par l’auteur évoquant l’importance du fleuve au cours des siècles.
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DUPLOMB (Charles). Histoire générale des Ponts de Paris. Première partie. Les Ponts sur la Seine. Deuxième partie. Les Ponts en dehors de la Seine. Paris, 1911. Deux volumes in-8 (25 cm x 16,5 cm), 376-75 pp.
Nombreuses illustrations in et hors texte, reproductions de vues d’époque et de clichés contemporains de la rédaction du livre.
Broché. Exemplaires non coupés.
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