Depuis le second Empire, Paris organise des Expositions universelles. Ainsi en 1855, 1867, 1878, 1889, 1900, puis sous d’autres noms, Exposition internationale des Arts décoratifs et Industriels Modernes en 1925, Exposition internationale des arts et des techniques appliquées à la Vie moderne en 1937, ces Expositions furent l’occasion de grandes manifestations projetant la société vers le futur. Les Expositions internationales rassemblent tous les savoir faire des industries nouvelles. Dans ce domaine, la ville de Paris a parfois laissé sa place mais elle organisera peut-être l’Exposition Universelle de 2025…
L’Exposition universelle de 1878 est la 3e Exposition universelle de Paris, elle a eu lieu du 1er mai au 31 octobre 1878 sur le Champ de Mars. L’Exposition couvre 75 ha. Elle occupe le Champ de Mars et la butte de Chaillot. Le pont d’Iéna est élargi et rehaussé pour relier aisément le palais du Trocadéro et le palais du Champs de Mars de chaque côté de la Seine.
Pour desservir le site on refait la gare du Champ de Mars.
Le Palais du Trocadero aussi appelé Palais de pierre, est construit pour cette occasion par l’architecte Gabriel Davioud et l’ingénieur Jules Bourdais. C’est là que le président Mac Mahon reçoit somptueusement les ambassadeurs et les princes étrangers. Le palais est doté d’une salle des fêtes et possède une vaste salle de concert. L’ingénieur Jean Claude Alphand est responsable des espaces extérieur.
Le Palais de l’Exposition dit aussi Palais de fer occupe presque tout le Champ de Mars. Il renferme les envois de toutes les nations. Comparable à une longe serre en damier, il occupe une surface de 420 000 m2. C’est un vaste rectangle donnant au nord comme au sud sur un vestibule. La rue des nations avec ses façades typiques de chacun des pays exposants occupe tout un côté de l’édifice. L’autre côté est réservé aux produits français et coloniaux. Le centre du bâtiment est consacré aux beaux-arts et au stand de la ville de Paris. La Galerie du travail expose toutes les richesses du savoir-faire humain et permet d’observer les ouvriers au travail.
De nombreuses attractions déplacèrent des millions de visiteurs. La tête de la statue de la Liberté exposée au Champs de Mars, l’aquarium aménagé sur le site d’anciennes carrières de pierre situé à flanc de la colline de Chaillot, le ballon captif de 25000 m3 capable d’emporter 40 à 50 passagers installé aux Tuileries, le pavillon Japonais, culture étrangère aux parisiens, etc….
Après la défaite de 1870, l’Exposition universelle de 1878 restera dans la mémoire des peuples comme « le plus éclatant exemple de relèvement qu’une nation ait jamais donné au lendemain d’immenses désastres » du moins c’est ce que prétend l’auteur de l’ouvrage présenté. Dans la réalité, Près de 17 millions de personnes visitèrent l’exposition pendant les six mois de son installation, ce fut donc un succès pour la IIIe République naissante.
La reliure d’Engel qui habille superbement l’ouvrage, donne un magnifique écrin à cet ouvrage de prestige.
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VANDIERES (Simon de). L’Exposition universelle de 1878. Illustrée de 87 belles gravures sur bois. Paris, Calmann-Lévy, 1879. Un volume in-folio (45 cm x 32 cm), 159 pp.
Une grande planche dépliante : Vue générale des constructions du Champ de Mars et du Trocadéro.
Cartonnage rouge de l’éditeur richement décoré. Reliure de Engel. Tranches dorées. Quelques rousseurs éparses.
Bel exemplaire dans son magnifique cartonnage aux vives couleurs.
Vendu.
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