Gabriel Hanotaux (1853-1944), diplomate, historien et homme politique français. Il intègre en 1879 le ministère des affaires étrangères. Il sert notamment comme secrétaire d’ambassade à Constantinople. Il est chef de cabinet de Jules Ferry lorsqu’il est nommé président du Conseil en 1883. Il devient ministre des Affaires étrangères en mai 1894, il le restera jusqu’en 1898. Il redevient ministre des affaires étrangères de 1896 à 1898. Il s’attache à resserrer les liens avec la Russie pour contenir la puissance anglaise. Au début des années 20, il est délégué de la France à la Société des nations. En 1897, il est élu à l’Académie Française au 29e fauteuil. Il est également l’auteur d’ouvrages historiques.
Albert Robida (1848-1926). De 1866 à 1890, il est chroniqueur et caricaturiste et en 1880, rédacteur en chef de « La Caricature ». Pendant toute cette période, il voyage en Europe. Il se consacre par la suite exclusivement à ses travaux personnels. Pendant toute sa carrière il exécutera près de 60.000 dessins et gravures et 200 livres illustrés. Auteur, caricaturiste, illustrateur, chroniqueur, maître de l’anticipation et aussi historien de Paris. Féru d’Histoire, amateur de vieilles pierres dans le sillage de Mérimée et de Viollet-Le-Duc, habitant depuis 1866 Paris ou sa banlieue, il s’inspire de cet environnement pour une grande partie de son oeuvre. Nous reviendrons sur ce grand illustrateur dans un prochain blog. Ses nombreux livres sur des thèmes parisiens offrent de multiples raisons de le présenter.
Avec La Seine et les Quais, Gabriel Hanotaux évoque les travaux parisiens pour l’installation de l’Exposition Universelle de 1900 et son amour des livres et de la littérature.
En 1900, « Paris était la seule ville du monde qui ait sa bibliothèque en plein air. Les boîtes des quais font partie de nos perspectives. Elles accompagnent les profils du Louvre et font un premier plan aux galeries de Notre-Dame ».
Mais ce livre n’est pas consacré aux bouquinistes des quais, l’auteur aborde bien d’autres sujets. Ainsi tout à tour, il décrit les quais de Paris en 1899 en plein travaux d’aménagement pour l’Exposition Universelle, puis la Seine et les quais en 1900 avec les Parisiens ramenés sur les bords d’une Seine aux eaux clarifiées par l’aménagement de tout à l’égout, la création des jardins à la place des travaux et le temps des rhododendrons et des roses autour du Grand Palais et du Trocadéro. Il poursuit par des réflexions sur le goût à la fin du XIXe siècle, La rue, il y a cent ans avec Ange Pitou, libelliste royaliste, chanteur des rues envoyé à Cayenne sous le Directoire, revenu à Paris sous l’Empire et oublié de la Royauté revenue. Il conclut par des analyses sur le Livre et son évolution depuis l’installation des ouvriers venus de Strasbourg et de Mayence dans les caves de la Sorbonne. Il imagine l’avenir du Livre sous deux sortes, le livre de luxe et le livre très bon marché qui devient un journal plié et cousu, pouvant se conserver et faire série. Plus d’un siècle après, cette prémonition s’est largement avérée exacte.
Pour les flâneries au bord de la Seine, vous pouvez aussi consulter les pages de nos précédents blogs, La Seine à travers Paris et Promenade pittoresque sur les bords de la Seine .
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HANOTAUX (Gabriel). La Seine et les Quais. Promenades d’un bibliophile. Paris, H.Daragon, 1901. Un volume in-12 (19,5 cm x 13 cm), IV-96 pp.
Un frontispice à l’eau-forte par A.Robida (La Seine et les Quais).
Un des 350 exemplaires justifiés sur alfa vergé et paraphé par l’éditeur.
Broché.
Bel exemplaire.
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