Et même si les restaurants ne seront pas ouverts avant plusieurs semaines, il nous reste les ouvrages de gastronomie. A lire les journaux, Les activités culinaires semblent occuper plus souvent que d’habitude les confinés qui redécouvrent le plaisir de cuisiner.
Avec Julian Street nous dînons à Paris dans les années 20. A l’époque, Paris était une fête comme l’écrira bien plus tard son compatriote Hemingway dans un livre paru après sa mort en 1964.
Julian Street (1879-1947). Journaliste au New-York Mail and Express à partir de 1899, il a aussi écrit des romans. Ses papiers sont conservés à l’Université de Princeton dont une des bibliothèques porte son nom.
L’ouvrage Where Paris dines, nous propose une photographie de l’offre gastronomique parisienne dans les années 20 réalisée par un fin connaisseur, qui partage ses découvertes à destination d’un public qui n’avait pas toutes les clés pour comprendre ces spécificités si françaises.
Dans son introduction l’auteur avertit son lecteur « There exists, of course, no scientific method of measuring the quality of an eating place. It should be understood, therefore, that the grouping of restaurants herein is purely arbitrary, and that the grading indicated represents nothing more than the opinion of one man….et cette opinion, Julian Street nous la délivre au long des pages dans un Paris des années folles où les Américains découvrent un certain art de vivre à la française avec la gastronomie.
Julian Street commence par raconter l’histoire puis dresse un catalogue des restaurants. Regular restaurants : Six restaurants beyond compare, Eignthteen distinguished restaurants, thirty-six very good ones, and fifty-one others, many of them good. Selon l’auteur les six meilleurs restaurants parisiens de l’époque sont : Larue (27, rue Royale), Foyot (33, rue de Tournon), La Tour d’Argent (15 quai de la Tournelle), Montagné (5 rue de l’Echelle), Joseph (56, rue Pierre Charron), Voisin (261, rue Saint Honoré). C’est l’occasion pour lui d’évoquer l’histoire de chacun d’entre eux et c’est passionnant, il le fait pour les suivants de sa liste d’une façon moins détaillée mais tout aussi intéressante.
Julian Street poursuit sa présentation en identifiant les restaurants spécialisés, les restaurants avec dancing, les restaurants avec spectacles, les restaurants russes, les restaurants d’été (dans le bois de Boulogne par exemple), les restaurants des halles, les restaurants de poissons, les brasseries, les restaurants américains, les salons de thé, les night clubs…Parmi cette liste on retrouve quelques noms encore connus comme Le Pré catalan, Le bœuf sur le toît, Le café de Paris, Maxims, Ledoyen, l’escargot, Drouant, Le Café de la paix, Le Café du Dôme, La Coupole, Rumpelmayer….
Julian Street évoque aussi les vins, leurs accords avec les mets, la façon de les boire et en recommande certains selon les années et leurs origines. Il propose même un tableau « Vintage years » en double exemplaire dont l’un peut être détaché et glissé dans une poche pour être consulté à table.
Un court dictionnaire anglais-français sur le vocabulaire nécessaire pour se faire comprendre ou commander au restaurant y compris sur des aspects pratiques, comme caler une table ou signaler un courant d’air, aide le gastronome américain dans sa découverte des restaurants parisiens.
L’ouvrage s’achève par un index alphabétique et par quartier (Arc de triomphe, Bastille, Bois de Boulogne, A côté du Bois de Boulogne, Grand Boulevard et Opéra, Bourse, Champs-Elysées, Gare de l’Est, Les Halles, Ile de la Cité, Ile Saint Louis, Rive gauche Pont Royale, Rive gauche Pont Royal, Rive gauche-Montparnasse, Rve gauche-Outlying, Madeleine, Montmartre, Opéra, Palais Royal, Saint Lazare, Terne-Péreire, La Villette).
_____________________________________
STREET (Julian). Where Paris dines. With information about restaurants of all kinds, costly and cheap, dignified and gay, known and little known : and how to enjoy them. Together with a discussion of french wines and a table of vintages by a distinguished amateur. New-York, Doubleday, Doran & Company, 1929. Un volume in-8 (21,5 cm x 14,5 cm), (4)-321 pp.
Nombreuses illustrations in et hors-texte.
Avec envoi (1930)
Reliure toilée de l’éditeur.
Vendu .
Pour consulter nos bibliographies c’est là .
A la suite nous mettons deux ouvrages sur les restaurants parisiens au cours des siècles passés qui ont déjà fait l’objet de page de blog.
____________________
DELVAU (Alfred). Histoire anecdotique des Cafés et des Cabarets de Paris. Paris, E.Dentu, éditeur, 1862. Un volume in-12 (19 cm x 12,5 cm) XVIII-298 pp.
Dessins et Eaux-fortes de Gustave Courbet, Léopold Flameng et Felicien Rops. Frontispice dessiné et gravé par Félicien Rops et sept vignettes dessinées et gravées à l’eau-forte sur Chine. Rops (Frontispice), Courbet (1), Flameng (6).
Demi-maroquin bleu à coins (signé Carayon), Dos à cinq nerfs, caissons décorés, titre doré. Couvertures conservées.
Edition originale.
Pour acheter c’est ici .
Pour consulter nos bibliographies c’est là .
____________________
FRANCISQUE MICHEL, FOURNIER (Edouard). Histoire des hôtelleries, cabarets, courtilles et des anciennes communautés et confrérie d’hôteliers, de taverniers, de marchands de vins, etc. Paris, Adolphe Delahays, 1859. Deux volumes in-8 (28 cm x 18,5 cm), 348-410 pp.
Volume I. 1 frontispice, 13 planches.
Volume II. 1 frontispice, 12 planches.
Percaline verte de l’éditeur, pièces de titre, fleurons dorés. Plat frotté. Quelques rousseurs éparses.
Pour acheter c’est ici .
Pour consulter nos bibliographies c’est là .
Laisser un commentaire