GRANET (Jean-Joseph). L’Hôtel royal des Invalides .

 

Nous avons déjà présenté dans ce blog un ouvrage sur les Invalides paru en 1756, celui rédigé par Louis-Gabriel Perau. Quelques années plus tôt en 1736, Jean-Joseph Granet faisait paraître lui aussi un ouvrage sur les Invalides : Histoire de l’Hôtel Royal des Invalides. La continuité entre ces deux ouvrages est assurée par la présence d’une centaine de planches gravées identiques aux deux livres.

Par édit royal en date du 12 mars 1670, Louis XIV décide la création de l’Hôtel royal des Invalides pour que  » ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie passent le reste de leurs jours dans la tranquillité ». Les premiers pensionnaires s’y installent en 1674. A la fois hospice, caserne, couvent, hôpital et manufacture, c’est une véritable cité réglementée selon un système militaire et religieux. A la fin du XVIIe  siècle, il abrite jusqu’à 4000 pensionnaires. Ceux-ci encadrés par leurs officiers sont organisée en compagnie. Les plus valides assurent un service de garde, les autres animent des ateliers d’artisanat. Les soldats sont entretenus par des fonds prélevés sur les revenus des prieurés et des abbayes.

Les travaux des bâtiments principaux (logements, infirmerie, réfectoire) sont confiés à Libéral Bruant, architecte du roi. Ils sont réalisés de 1671 à 1674.  A partir de 1676, Jules Hardouin Mansart travaille aux pavillons d’entrée et aux infirmeries. La construction de l’Eglise prendra trente ans et sera inaugurée en août 1706.

L’hôtel fonctionnera jusqu’à la Révolution sur les principes de l’édit royal de 1670. Après la Révolution qui bouleversera l’Institution, Napoléon la réorganise et amorce la transformation de l’église Saint-Louis en panthéon national. Cette évolution est consacrée à partir de 1840 par l’édification, sous le Dôme du tombeau de l’Empereur.

Aujourd’hui l’Hôtel royal des Invalides est devenu un haut lieu de la mémoire nationale. L’hôpital militaire installé au sud du site poursuit la vocation initiale de l’Institution tandis que dans la partie nord, les collections du musée de l’Armée ont remplacé les vétérans du roi.

Jean-Joseph Granet (1685-1759), Historien, Avocat au conseiI et censeur royal a sûrement répondu à une commande pour mettre en valeur une réalisation de Louis XIV.

Dans la préface, il détaille son propos « L’histoire & la Description qu’on donne aujourd’hui, auront deux parties, La première comprendra l’historique de cet établissement, on y verra d’abord qu’elle était dans les anciens temps la retraite des Officiers & des Soldats, que leurs blessures, ou leur âge avancé, avaient mis hors d’état de continuer le service. De-là on passera aux motifs qui déterminèrent à les réunir tous ensemble pour les faire vivre en commun, & convertir en pensions l’entretien qu’ils avaient dans les Monastères. On expliquera ensuite les mesures que prit Louis XIV, pour rendre durable l’établissement qu’il voulait faire, les Loix qu’il donna à cet Etablissement, la police & la discipline qui sont observées dans cet Hôtel, & enfin un détail sur la manière dont les Officiers & les Soldats y sont entretenus. Ce discours historique sera suivi d’un recueil des différents Edits, Déclarations & Arrest du Conseil, en faveur des Invalides, pour rendre cet Etablissement durable.

La seconde partie sera composée de cent quatre Planches, gravées par le sieur Cochin Graveur du Roy : on y verra les Plans, les Coupes, les Elévations géométrales des parties des bâtiments qui n’avaient point encore été gravées, & les Estampes de toutes les parties d’Architecture, de Peinture, & de Sculpture de la grande Eglise « .

Les planches ont été gravées en taille-douce par Aveline, Herrisset, Lucas, et surtout Cochin d’après Boulogne, Chevotet, Coypel, Ferville, Jouvenet, Hérisset…

Ainsi ce bel ouvrage présente l’Hôtel Royal des Invalides au début de son fonctionnement d’Institution militaire au service des soldats blessés ou âgés. Outre les cent quatre planches annoncées qui sont en totalité présentes à la fin du volume, l’ouvrage contient des planches supplémentaires de la même époque non référencées à la table mais qui ont été ajoutées lors de la reliure de l’ouvrage. Nous avons ainsi ajoutés : Vue de l’Hôtel royal des Invalides vu du côté du chemin de Vaugirard par Lepautre (cette dernière est contrecollée à l’appui de la feuille de titre et légendée à la plume), Plan en grand des deux églises de l’Hôtel royal des Invalides (planche double dépliante), Elévation de la principale entrée de l’Hôtel royal des Invalides du côté de la rivière-Coupe et profil de l’Hôtel royal des Invalides pris sur sa longueur depuis la principale porte d’entrée de la cour royale jusqu’au portail de la grande église (Planche double dépliante), Elévation géométrale du portail et du dôme des Invalides du côté de la campagne (Planche double dépliante).

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GRANET (Jean-Joseph). Histoire de l’Hôtel royal des Invalides où l’on verra les secours que nos Rois ont procuré dans tous les tems aux Officiers & Soldats hors détat de servir. Enrichie d’estampes représentant les plans, coupes, et élévations géométrales de ce grand édifice. Avec les excellentes Peintures & Sculptures de l’Eglise. Dessinées et gravées avec tous les soins & l’exactitude possible, par le Sieur Cochin, Graveur du Roy, & de l’Académie Royale de Peinture & Sculpture. Paris, Guillaume Desprez, 1736. Un volume in-folio (44 cm x 29 cm), 4 (Préface)-112 pp et 104 planches gravées simples ou doubles tant des plans que des peintures et sculptures de l’édifice selon les explications présentées à la suite du texte.

L’illustration se compose d’une vignette de titre, d’un bandeau, d’une lettrine et de 104 planches gravées.

Les planches ont été gravées en taille-douce par Aveline, Herrisset, Lucas, et surtout Cochin d’après Boulogne, Chevotet, Coypel, Ferville, Jouvenet, Hérisset…

Notre exemplaire contient quatre planches supplémentaires non répertoriées à la table : Vue de l’Hôtel royal des Invalides vu côté du chemin de Vaugirard par Lepautre (planche contrecollée à l’appui de la feuille de titre et légendée à la plume), Plan en grand des deux églises de l’hôtel royal des Invalides (planche double dépliante), Elévation de la principale entrée de l’Hôtel royal des Invalides du côté de la rivière-Coupe et profil de l’Hôtel royal des Invalides pris sur sa longueur depuis la principale porte d’entrée de la cour royale jusqu’au portail de la grande église (Planche double dépliante), Elévation géométrale du portail et du dôme des Invalides du côté de la campagne (Planche double dépliante)

Pleine basane d’époque, dos à six nerfs, caissons décorés, roulettes dorées sur les coupes et intérieurs, tranches rouges.

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