Dans les livres, les petits métiers de Paris ont le charme du temps disparu mais souvent ils relevaient d’une économie de subsistance indispensable à la survie de ceux qui les pratiquaient. Ils donnaient aux rues de la capitale une incroyable animation dont la photographie garde le souvenir. C’est le cas avec cet ouvrage rédigé par Jérôme Doucet qui présente ces multiples activités du peuple parisien.
Jérôme Doucet (1865-1957) écrivain, bibliophile, journaliste, dramaturge, il publie sous de multiples formes, articles de presse, contes pour la jeunesse notamment dans la bibliothèque rose, pièces de théâtre, poèmes, ouvrages d’art. Il commence par se consacrer au journalisme. Il sera secrétaire de la rédaction de la Revue illustrée de 1895 à 1906. Cette revue traitait des célébrités de l’époque, de l’actualité mondaine, de l’actualité littéraire, de voyage…Elle publiait aussi des écrivains du temps. Il dirigea par la suite Le Livre et l’Estampe, société d’édition d’art. Il joue un rôle marquant dans les publications d’art de son temps.
Avec de courts textes présentant les différents petits métiers de Paris, Jérôme Doucet nous plonge dans le Paris 1900. Les nombreuses photos nous restituent le quotidien des rues parisiennes quand de multiples activités aujourd’hui disparues, s’exerçaient en plein air sur le pavé de la capitale.
Ainsi nous découvrons : Le sergent de ville, le factionnaire, les bitumeurs et paveurs, le nettoyeur de rail, le vendeur de plan de Paris, le distributeur de prospectus, le vendeur de la liste officielle, l’allumeur de réverbère, le commissionnaire, le ramasseur de bouts de cigares, l’hercule, le marchand de guimauve, le colleur d’affiches, le marchand de fleurs, le vendeur de toile à laver, le vitrier, l’écarteur de passants, le marchand d’habit, le raccommodeur de faïence, le marchand de chansons, le chiffonnier, le facteur, la loueuse de chaises, le marchand de tonneaux, l’ouvreur de portières, le contrôleur d’omnibus, le balayeur, la marchande de quatre saisons, la loueuse de bateaux, la marchande de glaces, le marchand de coco, la marchande de mouron, le marchand de gui, le marchand de salade, les marchandes de tables et de fauteuil, le mendiant, la marchande de soupe, la cardeuse de matelas, le tondeur de chiens, le marchand de marrons, le marchand de gibier, le marchand de tapis, l’italien marchand de plâtres, la marchande de bonbons, le camelot, l’arroseur, l’astrologue, le bouquiniste, le passe-thé, la marchande de plaisir, le barbier des gueux, le marchand de journaux, la marchande d’ail, le patronnet, le petit télégraphiste, le marchand de vieux soulier, le rempailleur de chaises, le rémouleur, le marchand de brosses, la marchande de poissons, les ballons rouges, le marchand de billets de théâtre, le raccommodeur de robinets, la marchande d’asticots, la marchande de papier à lettres, la marchande de chapelets, la marchande de parapluies, la marchande de paniers, la marchande de frites, l’aiguiseur de scies, la marchande de lait, les musiciens ambulants, le marchand d’oiseaux, le rétameur, le joueur d’orgue, le marchand de plumeaux, l’homme affiche, le charmeur d’oiseaux, les boueurs.
Le développement de la photographie permet de multiplier les illustrations en offrant un réalisme que n’offrait pas toujours la gravure même si cette dernière ménageait plus souvent une certaine poésie des sujets comme nous avons pu le constater sur le même thème dans une autre page de blog : Paris qui crie. Petits métiers avec les illustrations de Pierre Vidal.
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DOUCET (Jérôme). Les petits métiers de Paris. Paris, Société d’édition artistique, sd (Circa 1900). Un volume in-8 (22,5 cm x 14,5 cm), 93 pp.
93 photographies représentant les petits métiers de Paris.
Reliure cartonnée. Titre doré.
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