AURIOL (George). Steinlen et la rue. DYSSORD (Jacques). Saint Lazare.

 

Aujourd’hui deux auteurs George Auriol et Jacques Dyssord pour un artiste Steinlen qui a merveilleusement croqué notamment dans sa partie sombre, le Paris de la Belle Epoque.

George Auriol (Jean-Georges Huyot 1863-1938) poète, chansonnier, peintre et graphiste commence sa carrière comme secrétaire de la rédaction du Chat noir en 1885. Ce journal éponyme du célèbre cabaret montmartrois lui fait fréquenter de nombreux artistes dont Steinlen figure emblématique du lieu. Il collabore aussi à l’Estampe et l’Affiche ainsi que Cocorico. Pour les éditeurs Hachette et Larousse, il réalise des illustrations et des lettrages. Au début du 20e siècle, il est particulièrement actif dans le domaine de la typographie et crée des caractères d’imprimerie d’inspiration Art nouveau.

Jacques Dyssord (Jacques Moreau de Bellaing 1880-1952), poète et écrivain. Il publie ses premiers poèmes en 1909 « Le Dernier Chant de l’Intermezzo » ce qui lui ouvre rapidement l’accès au milieu littéraire de l’époque où il croise, Apollinaire, Supervielle, Carco, Billy, Salmon….Romancier, journaliste, essayiste, auteur de pièces de théâtre, il pratique tous les genres littéraires et publie dans de nombreux journaux tout en menant une vie de bohême. Ses publications pendant l’Occupation lui vaudront d’être porté sur la liste des auteurs interdits par le Comité national des écrivains.

Théophile Steinlen (1859-1923) peintre, graveur, illustrateur et sculpteur. Installé sur la butte Montmartre au début des années 1880, il fréquente les artistes qui arpentent ces lieux. Habitué du Chat noir il y croise Rodolophe Salis, Henri de Toulouse Lautrec et Aristide Bruant. Dès cette époque, il croque le monde des déshérités, des rues et de la vie quotidienne  de ces quartiers aux marges de Paris. Ses affiches sur les spectacles du Chat noir lui apportent la notoriété. Toujours dans une veine d’expression populaire, il illustre l’ouvrage de Jehan Rictus « Les Soliloques du Pauvre » et apporte sa collaboration à des journaux humoristiques comme Gil Blas illustré, l’Assiette au Beurre, Le Rire et Les Humoristes. Il illustre aussi de nombreux livres et brochures liés au mouvement anarchiste dont il est proche.

Notre ouvrage : Steinlen et la rue et Saint Lazare rassemble en un exemplaire de magnifique dessins pris sur le vif captant les saisissantes physionomies du Paris populaire et croquant l’atmosphère de la prison Saint Lazare avant qu’elle ne disparaisse sous la pioche des démolisseurs.

La première partie de l’ouvrage : Steinlen et la rue permet à George Auriol de présenter le parcours de l’artiste dans ce Montmartre bouillonnant de la fin du XIXe siècle où tant d’artistes firent éclore leur talent. Georges Auriol nous entraîne sur les traces du peintre et nous plonge dans l’effervescence artistique de l’époque.

La seconde partie de l’ouvrage : Saint Lazare rédigé par Jacques Dysord raconte l’histoire de cette prison de femmes que l’auteur qualifie de cauchemar et de lugubre endroit. Il est vrai que les dessins réalistes de Steinlen ne démentent pas ces propos liminaires. Jacques Dysord en retrace l’histoire et le quotidien. Les dessins de Steinlen en soulignent les peines et la rudesse.

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AURIOL (George). Steinlen et la rue. DYSSORD (Jacques). Saint Lazare. Paris, Eugène Rey, 1930. Un volume in-4 (35,5 cm x 26,5 cm), non paginé (204).

Un frontispice et très nombreuses illustrations de Steinlen in et hors-texte dont trente planches hors-texte (dont huit en couleurs et une à double-page en couleurs).

Un de 500 exemplaires numérotés sur papier Vélin d’Arches.

Broché (une légère fente en queue) sous emboîtage et étui. Etui avec quelques défauts sans gravité.

Bon exemplaire. Intérieur parfait.

Beau témoignage de l’oeuvre de Steinlen illustrant la rue parisienne des débuts du XXe siècle.

Vendu .

 

Un autre exemplaire de cet ouvrage avec une suite de tous les dessins est désormais disponible.

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