Depuis quelques mois ce blog présente des livres sur le thème de Paris. Le piéton de Paris, Léon-Paul Fargue, se devait d’apparaître. Cet écrivain et poète avait fait de la capitale son territoire littéraire privilégié.
Léon-Paul Fargue est né en 1876 dans le quartier des Halles. Brillant élève, il a comme professeur d’anglais au collège Rollin, Stéphane Mallarmé. Bachelier ès lettres, il intègre la khâgne d’Henri IV où il fait la connaissance de Charles-Louis Philippe dont nous parlerons certainement et d’Alfred Jarry qui l’introduira dans les milieux littéraires. Il abandonne ses études pour se consacrer à la littérature. Il publie des articles de critique et ses premiers vers dans l’Art littéraire où il fréquente les avant-gardes artistiques. Ses premiers ouvrages : Nocturne (1905) et Tancrède (1911), Poèmes (1912). Après la première guerre mondiale, il fréquente André Breton, Louis Aragon et Philippe Soupault mais reste à distance du groupe des Surréalistes. En 1924, il fonde avec Valéry Larbaud et Paul Valéry, la revue Commerce qu’il dirigera pendant dix ans. Il occupe dans la société littéraire du début du XXe siècle, une position éminente. Brillant, mondain, il est l’ami des peintres, des musiciens et des écrivains qui constituent l’avant-garde. Durant les années 30, il rédige de nombreuses chroniques journalistiques aux sujets les plus divers allant des rues de Paris, à la mode ou à la critique d’art. En 1941, il publie son chef d’oeuvre poétique, Haute solitude.
Noctambule impénitent, marcheur infatigable, Léon-Paul Fargue arpente Paris au gré de ses rencontres et des cafés.
Il en fera le thème de ses livres, D’après Paris (1931), le Piéton de Paris (1939) et de nombreuses chroniques. En 1943, il est frappé d’hémiplégie, il meurt en 1947.
En 1964, paraît un texte inédit de Léon-Paul Fargue, Au temps de Paris. Et l’on croise les plus grands artistes, la meilleure société sur un fond d’air du temps qui passe et des changements à venir avec les ombres de toutes les gloires du panthéon littéraire enrobées du parfum et des modes de Paris.
L’auteur chronique ses souvenirs et ils sont brillants.
Il a été l’ami des peintres, des écrivains, il a croisé les hommes politiques et il reste à jamais un amoureux de sa ville et de ses mystères : » Regarder la Seine, la cathédrale, l’école de médecine, le Louvre, la terrasse du restaurant de la Légion d’honneur, le ministère de la Marine, la rue de Beaujolais, les fleuristes, les teintureries, les
fiacres…Regarder tout cela jusqu’à la griserie, sans comprendre…. »
En hommage à l’ami des plus grands peintres de son temps, l’éditeur Pierre de Tartas, fait illustrer le texte de Léon Paul Fargue par les peintres célèbres de l’époque : Carzou-Commère-Foujita-Goerg-Jansem-Kischka-Kikoïne-Mac Avoy-Steinlen-van den Bussche-van Dongen-Verdier-Dunoyer de Segonzac, dans une correspondance fort réussie avec le texte du poète de Paris.
_______________________________
FARGUE (Léon-Paul). Au temps de Paris. Paris-Bièvres, Pierre de Tartas, 1964. Un volume in-folio (40,5 cm x 30,5 cm), 108 pp
Quatorze illustrations de Carzou-Commère-Foujita-Goerg-Jansem-Kischka-Kikoïne-Mac Avoy-Savin-Steinlen-van den Bussche-van Dongen-Verdier-A.Dunoyer de Segonzac. Onze à double pages.
Un des 180 exemplaires numérotés sur grand vélin de Lana comportant l’état définitif des illustrations.
Notre Exemplaire est signé par Commère, Steinlen et Jansem.
En feuilles sous couverture illustrée et emboîtage toilé rouge de l’éditeur.
Bel exemplaire.
Vendu .
Un autre exemplaire est désormais disponible ici .
Pour consulter nos bibliographies c’est là .
Laisser un commentaire