Omer Bouchery (1882-1962) est un peintre, graveur et illustrateur d’origine lilloise.
Il entre en 1896 à l’école des beaux-arts de Lille où il est l’élève de Pharaon de Winter et d’Alphonse Leroy qui l’initie à la gravure. En 1901, il continue sa formation à l’école des beaux-arts de Paris dans l’atelier de Fernand Cormon et suit les cours du graveur Jules Jacquet. Il fréquente aussi l’atelier de son oncle, le sculpteur Hippolyte Lefebvre.
En 1907, il expose pour la première fois au Salon des artistes français. Premier second prix de Rome en 1912, il est médaillé d’or au Salon des artistes français de 1914. Après la première guerre, il poursuit sa carrière en menant de front la création de gravures originales (il en produisit plus de trois cents) et l’illustration d’ouvrages (environ une trentaine).
En 1931, il est nommé secrétaire général de la Fédération des artistes graveurs lithographes français.
Sur les thèmes parisiens, outre l’ouvrage présenté, il illustrait les ouvrages suivants : Spiritualité de Paris (Pierre Darras, 1941), Vieux Hôtels de Paris (Léon Gosset, 1945), Sanctuaires du Moyen Age à Paris (Léon Gosset, 1947).
L’association d’un fin connaisseur de Paris (Paul Parent) et d’un graveur de talent (Omer Bouchery) produisait un bel ouvrage sur les vieux Hôpitaux parisiens.
A une époque où les services de santé entraient progressivement dans la modernité, il importait de garder le souvenir de ces vieux bâtiments qui allaient progressivement disparaître. L’accroissement de la population et les perfectionnements de la thérapeutique moderne condamnaient à court terme ces bâtisses prestigieuses. La population parisienne a quintuplé depuis la Révolution, les établissements hospitaliers devaient suivre cette croissance.
Les agrandissements successifs ou les installations dans d’anciennes fondations charitables ou d’antiques abbayes ne répondaient plus aux contingences présentes.
Les progrès de la médecine rendaient impossible la conservation des vieilles pierres en l’état. Ces vieux murs n’avaient pas été construits pour les exigences médicales contemporaines. Alors Omer Bouchery grava des vestiges qui pour certains subsistent encore aujourd’hui même si leurs destinations principales n’est plus la même. Au cours des pages, nous découvrons notamment l’Hôpital Broca, Saint-Julien-le-Pauvre, l’Hôpital Saint-Louis, la Cour de la Maison de Scipion, l’Hôpital Laënnec, l’Hospice de la Salpêtrière, l’Hospice de Bicêtre, l’Hôpital de la Charité, l’Hôpital Necker, l’Hôpital Cochin, l’Hospice La Rochefoucauld, l’Hôpital Saint-Antoine, Le Val-de-Grâce, l’Hôpital Beaujon.
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PARENT (Paul). Vieux hôpitaux parisiens. Paris, chez Henri Colas; Lille, chez Emile Raoust, 1943. Un volume in-4 (30 cm x 26 cm), 114 pp.
25 eaux-fortes de Omer Bouchery.
Un des 10 exemplaires numérotés sur Japon Hodomura comprenant une suite en ocre d’or du premier état sur Japon vergé avec remarque en noir, le tirage définitif et un dessin original signé de l’auteur (dans notre exemplaire – Port Royal -). Signé par l’illustrateur.
Notre exemplaire contient aussi le prospectus de présentation de l’ouvrage.
En feuille sous couverture rempliée, emboîtage (légèrement fendu) et étui de l’éditeur. Intérieur parfait.
Bon exemplaire.
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