Henry de Montherlant (1895-1972). Il termine ses études secondaires à Sainte Croix de Neuilly et son renvoi en 1912, lui fournira le thème de deux de ses oeuvres : La Ville dont le prince est un enfant (1951) et les Garçons (1969). Il écrit sa première pièce, l’Exil en 1914. Blessé et décoré pendant la première guerre mondiale, il tirera de cette période, Songe, roman autobiographique et Chant funèbre pour les morts de Verdun où il exaltera l’héroïsme de la Grande Guerre.
Après la guerre, ses livres (Les Olympiques, 1924, Les Bestiaires, 1926, Aux fontaines du désir, 1927, La Petite infante de Castille, 1929, Les Célibataires, 1934…) magnifient les valeurs viriles et fraternelles tout comme dans les Jeunes Filles, 1936 où il étale sa misogynie.
A partir de 1940, le théâtre tient une grande part dans son oeuvre : La Reine morte, 1942, Fils de personne, 1943, Malatesta, 1946, Le Maître de Santiago, 1947, Port-Royal, 1954, Le Cardinal d’Espagne, 1960.
Ses essais inspirés par la défaite de 40 et les années de l’Occupation comme l’Equinoxe de septembre, Le Soltice, Textes sous une occupation-1940-1944, Carnets -1940-1944, suscitèrent la controverse du fait de son comportement pendant cette période.
Il est élu à l’académie française le 24 mars 1960.
Il se suicide en 1972.
La première édition du fichier parisien contient treize essais rédigés entre 1928 et le début des années 50.
I. « Au rendez-vous des marquises », II. Square bourgeois, III. Auteuil d’été, IV. Exposition féline, V. Le jardin des supplices, VI. La visite, VII. Goûter, VIII. La rue, IX. Rochechouart, août 1944, X. Une salle, avenue d’Orléans, XI. Les gisants (Saint-Denis), XII. Le cimetière Saint-Vincent. XIII. Pantin-parisien.
A travers l’évocation des scènes, des paysages ou des événements se déroulant à Paris, Montherlant se dévoile entre posture officielle et confidence.
Il dessine une sorte d’auto-portrait fluctuant et parcellaire alors qu’il a peu pratiqué l’autobiographie.
Selon un itinéraire parisien capricieux reflet des multiples sujets traités, Montherlant zizague entre lieux huppés et communs, du cimetière de Picpus à la fosse commune de Pantin-parisien, parcourt Paris en tout sens de l’ouest au centre jusqu’au nord, d’Auteuil, du jardin des
Plantes jusqu’au cimetière de Pantin et aborde de multiples sujets qui renvoient à son oeuvre romanesque. Montherlant choisit tour à tour différentes formes, récits, commentaires, évocations topographiques et chronologiques, portraits…permettant d’esquisser à travers les lieux parisiens une forme d’auto-portrait brillant.
Une dernière édition (posthume) parait en 1974. Elle contient vingt quatre essais qui couvrent la période des années 20 jusqu’au décès de l’auteur en 1972.
Six photos en noir et blanc ponctuent l’ouvrage montrant des endroits parfois méconnus et aujourd’hui pour certains d’entre eux disparus.
I. Abreuvoir de la poste aux chevaux, rue Pigalle, II. Rue du Buis, angle de la rue Verderet, à Auteuil, III. Jardin des Plantes, cage aux loups, IV. Boulevard Rochechouart, angle de la rue Sevestre, V. Rue Saint-Vincent, angle de la rue des Saules, à Montmartre, Le Cabaret du Lapin Agile, VI. Vue du canal de l’Ourcq.
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MONTHERLANT (Henry de). Le Fichier parisien. Paris, La Palatine, 1952. Un volume in-12 (19 cm x 12,5 cm), 177 pp.
Six photographies en noir et blanc de Joublin.
Un des 55 exemplaires numérotés sur pur fil des papeteries Lafuma
Broché. Exemplaire non coupé. Dos légèrement insolé.
Bel exemplaire.
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