Dans l’environnement parisien, les cris des marchands ambulants sur le pavé de Paris représentent la première forme orale de publicité. Dès le XIIIe siècle, Le livre des métiers d’Etienne Boileau en décrit les moeurs et les coutumes des marchands. Hommes, femmes, enfants parcouraient les rues et criaient leurs marchandises ou leurs services pour attirer le chaland. Chaque corps de métier possédait ses propres cris et vocabulaires.
Très variés les cris des commerçants ambulants furent célébrés à toutes les époques tant par les écrivains que par les artistes produisant une riche iconographie au cours des siècles. Ces oeuvres offrent un précieux témoignage sur le vieux Paris et ses personnages typiques. Ces petits métiers allaient progressivement disparaître avec l’émergence de la révolution industrielle au cours du XIXe siècle et dans les années 1950, les rues parisiennes ne bruissaient plus des cris de Paris. Mais les livres en gardent le souvenir comme nous l’avons déjà évoqué dans des pages précédentes : Alfred Franklin, Les rues et les cris de Paris au XIIIe; Robert Giraud, Les cris de Paris; Pierre Vidal, Paris qui crie. Petits métiers et comme nous allons le faire dans les lignes qui suivent.
Notre ouvrage contient dix-huit planches gravées en couleurs représentant des petits métiers de Paris au XVIe siècle où l’on découvre le pittoresque de cet univers et les activités de tous ces marchands ambulants. Il s’agit probablement d’un exemplaire unique. En effet Paul Lacombe, le livre lui a appartenu, dans une note manuscrite conservée dans l’ouvrage, éclaire les circonstances de sa fabrication :
« C’est une réimpression moderne par Adam Pilinski il est probable que c’est un premier essai de la publication faite en 1885 par Pilinski, avec une courte introduction par J.Cousin. Le texte de ce dernier ne se trouve pas ici.
Titre de la publication de 1885 : » Cris de Paris au XVIe siècle sous le règne de François Ier ». 18 planches gravées et coloriées, reproduites en fac-simile, d’après l’exemplaire unique de la Bibliothèque de l’Arsenal, par Adam Pilinski. Avec une notice historique sommaire par Jules Cousin. Paris, Vve Labitte, 1885, in-4.
Publié à 60 francs tiré à 80 exemplaires.
En 1898, il y en a encore quelques exemplaires , chez Paul, le successeur de la la Vve Labitte.
Le papier de cette publication de 1885 ne semble pas être le même que celui employé ici « .
Nous pouvons suivre la trace du livre. Il est dans la Vente Pichon (1898) n°4866, acheté par Paul Lacombe, puis vendu à la vente Lacombe (1923) n°1502. Il entre ensuite en possession du peintre Edouard Mahé (1905-1992) qui le donne à un couple d’ami les Dupuis, lors d’un déjeuner le 21 décembre 1934, ce qu’indique une note manuscrite présente en début d’ouvrage.
Pour compléter cette présentation des cris de Paris, deux autres ouvrages sur le même thème vous sont aussi proposés ci-après, un retirage (XIXe) d’une édition du XVIe siècle et une édition probablement de colportage (XIXe), sur le même thème.
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Cris de Paris au XVIe siècle sous le règne de François Ier. Un volume in-4 (cm x cm), 2 pages de texte, 18 de planches.
18 planches gravées et coloriées
Une note manuscrite de Paul Lacombe présentant l’ouvrage.
Trois ex-libris : Paul Lacombe, Edouard Mahé, André Dupuis.
Demi maroquin rouge en bel état.
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Les cris de Paris que l’on crie pour chaque jour en ladicte ville. Les cris qui ont été ajoutés de nouveau outre les cent et sept non encore imprimés jusqu’à présent. Paris, veuve Jean Bonfons, 1545, réimpression de 1872. Un volume in-12 (18 cm x 12 cm), 22 ff.titre compris. Imprimé sur papier vergé fort.
N°VI de la Collection de la bibliothèque gothique.
Broché sous couverture d’attente.
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Cris de Paris. Paris, imprimerie d’A.Pihan de La Forest, sd. Une plaquette in-16 (13 cm x 8,5 cm), 34 pp.
Broché sous couverture illustrée.
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