Aujourd’hui l’occasion nous est offerte d’évoquer un poète de la seconde moitié du vingtième siècle un peu tombé dans l’oubli du fait de son refus de s’inscrire dans les mouvances politiques de l’époque. Il ne fait partie d’aucune organisation confessionnelle ou politique et reste réfractaire à toute forme d’alignement.
André Frénaud (1907-1983) commence par étudier le droit et la philosophie à Paris. Il devient lecteur de français à l’Université de Lvov en Pologne. Il intègre en 1937 le ministère des Transports où il fera carrière. Mobilisé pendant la seconde guerre mondiale, il sera deux ans prisonnier en Allemagne, s’évade et entre dans la Résistance. Il publie, sous le nom de » Benjamin Phelisse », des poèmes aux éditions clandestines organisées par Paul Eluard qui sera son ami. Il est proche de nombreux peintres qui illustreront ses ouvrages (Miro, Tapies, Vieira da Silva, Bazaine et Ubac). Dans les années 70, il s’installe à Bussy-le-Grand à l’ombre du château qui accueillit l’exil d’un autre écrivain, Bussy-Rabutin.
Pour en découvrir plus sur cet auteur, nous vous orientons vers une autre page de blog bien documentée : André Frénaud.
Jacques Villon, né Gaston Emile Duchamp (1875-1963) appartient à la célèbre fratrie des Duchamp dont le membre le plus éminent sera Marcel. Il commence des études de droit mais très rapidement, il s’oriente vers les arts graphiques en fournissant des dessins et des illustrations aux journaux parisiens et en dessinant des affiches. Il cesse toute collaboration avec les journaux en 1910 et se consacre à la peinture et à la gravure. Il fait partie du « groupe de Puteaux » ou « section d’or » qui réunit les peintres Gleizes, Marcel Duchamp, Metzinger, Picabia, Léger , La Fresnaye, Laurencin. Il expose à New York en 1913. Il prend part au combat de la première guerre mondiale. Après la guerre, il reprend ses activités de graveur. Il réalise de nombreuses estampes, copies d’oeuvres connues puis commence à réaliser ses propres gravures mêlant abstraction et figuration issue du cubisme et illustre de nombreux ouvrages. Sa notoriété s’affirme aux Etats-Unis dès 1930. Il qualifie sa peinture de cubisme impressionniste car il apportait une égale attention à la structure de sa composition et au traitement de la couleur.
A 82 ans, Jacques Villon réalise cinq baies vitrées de la cathédrale Saint-Etienne de Metz.
Préfacé par Paul Eluard, Les Mystères de Paris offre une déambulation poétique dans la capitale : Paris, Notre-Dame, Gare du Nord, Gare de l’Est, Avenue de Clichy, Journée, Paysage de dimanche urbain, Réveil Villes en pierre, Sans amour, L’eau noire, L’homme qui connaît les choses, Maison à vendre, Rêveuse cuisine, l’Argent de l’épicier, La Vie dure, 14 juillet, Fraternité, L’Ordre, L’Honneur de vivre, Ne t’en va pas, Voici l’homme, Eternellement, La plus folle, L’Inconnue, Chanson, Paris, Dimanche, Ile-de-France, Printemps, Les Mystères de Paris.
» Toujours dans la rue, le langage d’André Frénaud est de quatre saisons, il gèle, il bourgeonne, il s’enroue, il s’enflamme. Il est la conscience de la réalité sa lumière féconde, la bouche du corps entier et il accorde à ce corps le visible et l’invisible, ce qui se voit et se pense, ce qui se pense et se voit. De longues nuits d’insomnie, des jours courts de combat, prise de la Bastille Raison, traversée des Champs-Elysées du Délire… »
Paul Eluard présente les poèmes de son ami dans une courte introduction invitant à la découverte de ce délicat poète qui en quelques vers, captent les instants parisiens et nous offre l’émotion d’un moment.
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FRENAUD (André). Les mystères de Paris. Préface de P.Eluard. Paris, Editions du Seuil, sd (1944). Un volume in-4 (25 cm x 19,5 cm), 61 pp.
Pointe sèche de Jacques Villon.
Un des 200 exemplaires numérotés sur Vélin de Lana filigrané.
Un envoi de l’auteur.
Broché sous couverture rempliée. Décharges sur les rabats
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