Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer la Place Vendôme avec deux ouvrages, l’un présentant la construction de la Colonne de la Grande Armée et l’autre comprenant des photos d’époque sur les destructions de la Commune, Album photographique des ruines de Paris mais la célèbre colonne n’est qu’une partie de l’histoire de cette place parmi les plus belles de Paris.
La place que nous connaissons sous le nom de Place Vendôme aujourd’hui, a porté à l’origine le nom de Place des Conquêtes, puis de Place Louis le Grand avant de devenir Place des Piques pendant la Révolution puis Place Internationale en 1871 pendant la Commune.
Jules Hardouin-Mansart la conçoit en 1699 avec un plan d’urbanisme particulier auquel les propriétaires des immeubles doivent se conformer.
La place Vendôme est avec la rue de la Paix, le centre de l’élégance parisienne de 1860 à la veille de la Première guerre mondiale avec l’installation en ces lieux, de nombreux couturiers et modistes. Nous avons déjà évoqué cet univers dans Les reines de l’aiguille et Les cousettes. Aujourd’hui, la grande joaillerie occupe ce territoire.
Le roi Louis XIV par arrêt du Conseil du 2 mai 1686, ordonne d’acquérir l’hôtel de Vendôme pour créer, sur son emplacement » une belle et grande place en la ville de Paris » afin que les façades des constructions soient uniformes et restent inchangées, il fit construire de ses deniers « le mur d’architecture avec la solidité et les ornements requis à un ouvrage qui doit être aussi considérable que celui-là » et il en concède la jouissance aux particuliers qui acquerraient, derrière ce mur, des parties des terrains de l’hôtel de Vendôme » à la charge toutefois de bien et dûment entretenir ledit mur de face de la manière dont il sera construit, sans y rien changer ni ajouter qui en puisse altérer la symétrie, ni être vu de ladite grande place ».
En 1699, le Roi rétrocède au prévôt des marchands et aux échevins de la ville de Paris les terrains de l’hôtel de Vendôme et du couvent des Capucines, sous condition que, selon un plan un peu réduit et comportant des pans coupés, ils mènent à bonne fin l’oeuvre entreprise. Par la suite, la Ville de Paris rétrocède en 1705, ses droits à une Compagnie (Compagnie de Marneuf) qui se charge des lotissements. Les financiers de l’époque s’installent en ces lieux. A la fin de l’Ancien Régime, treize banquiers, fermiers ou receveurs généraux y ont installé leurs fastueux bureaux. En 1717, deux hôtels deviennent la demeure des chanceliers de France (n°13 et 13 bis), ce sont ceux de l’actuel ministère de la Justice. La place suit les péripéties des différents régimes.
La statue de Louis XIV qui ornait le centre de la place est abattue le 12 août 1792. Napoléon l’a remplace par une colonne à la gloire de la Grande-Armée dont la construction débute en 1806 pour s’achever en 1810. C’est cette même colonne que les Communards détruiront en mai 1871 et que la IIIe république reconstruira.
En fait l’histoire de la place Vendôme se divise en plusieurs périodes bien identifiées. Dans un premier temps, les grands seigneurs groupés autour de la statue du Roi-Soleil y installent leurs palais, puis les financiers, les richissimes traitants succèdent aux grand seigneurs, nous sommes alors sous la Régence et jusqu’à la fin de l’ancien régime.
La Révolution dévaste les palais transformés en ateliers nationaux et détruit la statue de Louis XIV. Sous le Directoire, la place Vendôme devient officielle et militaire. Les ministères, les états majors y installent leurs bureaux.
Sous le second Empire s’établissent en ces lieux, plusieurs établissements de crédit. A partir de 1880 avec l’installation des maisons de couture, la place Vendôme devient le centre de l’élégance. La mode a été progressivement rejointe par la haute joaillerie qui fait aujourd’hui la réputation de la place. Depuis janvier 1898, l’Hôtel Ritz (15 place Vendôme) accueille la riche clientèle du lieu.
Vous trouverez aussi sur le site d’autres ouvrages qui évoquent ponctuellement la Place Vendôme .
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CAIN (Georges). La Place Vendôme. Précédé d’une notice de Frédéric Masson. Paris, Devambez, 1908. Un volume in-4 (33,5 cm x 26 cm), XVIII (Notice)-132-10 (Appendice )pp.
4 planches couleurs. 32 gravures en noir.
Un des 15 exemplaires sur papier des Manufactures impériales du Japon.
Broché sous couverture rempliée (Légères taches à la couverture).
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CHAPLIN (Jean-Jacques). La Place Vendôme. Paris, sd. Une plaquette in-8 (21,5 cm x 16,5 cm), XXXV pp.
Illustrations in texte.
En feuille sous couverture illustrée (Piqûres)
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DEROY (Henri). Les Hôtels du Crédit Foncier. Préface de M.André Siegfried. Paris, 1952. Un volume grand in-8 (26 cm x 17 cm), 71 pp.
Couverture d’André Decaris, crayons d’André Hébuterne, Bois de Louis Popot.
Un des 1000 exemplaires sur vélin d’Arches.
Envoi de l’auteur.
Broché sous couverture rempliée et décorée.
Bon exemplaire.
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TARDIEU (Ambroise). La Colonne de la Grande Armée. Monument triomphal érigé en bronze, sur la place Vendôme de Paris. Description, accompagnée de 36 planches représentant la vue générale, les médailles, piédestaux, bas-reliefs et statue dont se compose ce monument. Paris, Ambroise Tardieu, 1822. Un volume in-4 (30 cm x 22 cm), 75 pp. (Texte, histoire et description des planches), 38 planches.
La page de titre annonce 36 planches, notre exemplaire en contient 38 qui sont d’aileurs décrites pour les deux supplémentaires (p.74) dans l’ouvrage. L’ensemble est imprimé sur papier fort.
Dans sa reliure d’époque, 1/2 basane à coins d’époque, dos décoré, pièce de titre. Un manque à une coiffe, coins émoussés. Quelques rousseurs.
Intéressant exemplaire dans son édition originale à la gloire de la Grande Armée.
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LALLIER (Justin). LOUBERE (P.). Album photographique des ruines de Paris. Collection de tous les monuments et édifices incendiées et détruits par la Commune de Paris. Accompagnés de Notices historiques et descriptives sur chaque sujet. Paris, Librairie rue de Visconti, sd (1871). Un volume in-8 oblong (16 cm x 20 cm), 2 pages (Présentation des différents lieux incendiés).
21 photographies dont certaines légendées et signées (P.L.) dans la plaque, collées sur carton, montées sur onglet et protégées par des serpentes. Portraits de communards dont Louise Michel, Hôtel de Ville, Tuilerie pavillon de l’Horloge, Sainte Chapelle et Palais de Justice, Ministère des Finances, Place Vendôme, Palais Royal, Hôtel de Salm, Palais d’Orsay, Arsenal, Docks de la Villette, Greniers d’abondance, Rue de Lille, Colonne de Juillet, Faubourg Saint-Martin, Saint Cloud, Fort d’Issy.
Format photos : 6 cm x 8,5 cm.
Percaline de l’éditeur (usée). Tranches dorées. Coiffes et coins fragiles.
Saisissant témoignage photographique des incendies de la Commune.
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