NUITTER (Charles). Le Nouvel Opéra.

 

Avant de présenter notre ouvrage du jour attardons nous quelques instants sur l’architecte de l’Opéra de Paris dont il porte le nom, Charles Garnier et sur l’archiviste qui en conserve fidèlement la mémoire, Charles Nuitter.

Charles Garnier (1825-1898) grand prix de Rome d’architecture en 1848, pensionnaire de l’Académie de France à Rome (1849-1853), effectue de nombreux voyages en Italie, visite aussi la Grèce et Constantinople dont il rapportera un goût prononcé pour la polychromie. Il gagne le concours pour l’édification d’un Nouvel Opéra en 1861. Le chantier s’ouvre en août 1861. Le terrain est marécageux. Il faudra 7 mois pour pomper la nappe phréatique. Le chantier se déroule assez lentement au point qu’il sera arrêté en 1870 par la guerre et en 1871 par la Commune. L’Opéra sera inauguré le 5 janvier 1875. Charles Garnier a alors cinquante ans, il devient un des architectes les plus célèbres de son temps et sera sollicité pour de nombreux chantiers en employant les techniques les plus novatrices.

Charles Nuitter (1828-1899), avocat passionné par le théâtre, l’opéra et la danse, auteur dramatique, librettiste, il traduit notamment les livrets d’Opéra de Wagner. Au cours des années 1860, il classe et conserve les archives de l’Opéra ce qui lui permet d’écrire le livre que nous vous présentons.

Notre ouvrage, Le Nouvel Opéra,  sort la même année que l’inauguration du bâtiment (1875). Il présente l’histoire complète du chantier et décrit précisément le bâtiment et le fonctionnement de l’institution.

Il débute par un rappel historique sur les anciennes salles de l’Opéra (1671-1874), se poursuit par la présentation des projets et concours pour la construction du Nouvel Opéra et présente l’historique de la construction et des difficultés rencontrées pour l’édification du bâtiment.

L’ouvrage détaille toutes les parties de l’édifice, l’extérieur, la façade principale, la façade latérale, la façade postérieure, la toiture puis aborde l’intérieur de l’édifice, les entrées, le grand escalier, l’avant foyer, le grand foyer, la loggia, le fumoir, l’escalier secondaire, les couloirs de la salle, la scène, la machinerie théâtrale, le foyer de la danse, le foyer du chant, les dépendances de la scène, les ateliers et magasins, les archives et bibliothèques. L’auteur présente aussi les installations de chauffage, de ventilation, d’électricité, d’eaux…

L’ouvrage s’achève par un chapitre intitulé statistique générale qui contient les noms des artistes qui ont concouru à la décoration du nouvel Opéra (Peintres, sculpteurs), des entrepreneurs (Maçonnerie, serrurerie, charpente, terrasse, échafaudage….), le cubage des matériaux employés et le décompte des journées d’ouvriers, le poids total des fers et fontes pour la serrurerie et la machinerie théâtrale, le service des eaux  avec la longueur des tuyaux, le nombre des robinets vannes, la contenance des réservoirs, le nombre des places leur localisation, la surface et la largeur de chaque place, les dimensions générales de l’édifice, la provenance des marbres et granits…

Avec cet ouvrage, nous avons une parfaite description d’un des plus célèbres édifices parisiens dans un exemplaire sur chine finement illustré.

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NUITTER (Charles). L’Opéra Garnier. Paris, Hachette, 1875 Un volume in-8 (25,5 cm x 16,5 cm), 255 pp.

59 gravures sur bois et 4 plans. Les gravures ont été exécutées d’après les dessins de MM.Barrias, Benoist, Bernard, Bonnafoux, Boulanger, Clairin, Chotard, Clerget, Curzon, Deroy, Nenot, Petot, Robert Bonjat, Thérond.

Une photo frontispice de Charles Garnier (Maunoury).

Un des cent cinquante exemplaires numérotés sur chine.

Plein maroquin. Dos à cinq nerfs, titre doré, filets dorés sur les coupes, quadruple filets dorés intérieurs. Tranches dorées. Couvertures conservées. Reliure signée A.Taffin.

Bel exemplaire.

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